Carte blanche à Lucie & Simon

Lucie & Simon forment un duo d’artistes qui utilisent notamment la photographie et la vidéo. En avant- première quelques images de leur nouveau projet « Silent World ».

Ils ont parcouru les villes de New York, Paris et Beijing et créé un monde imaginaire, irréel et silencieux.
En mélangeant les techniques photographiques du 19ème siècle et celles d’aujourd’hui, ils ont voulu transformer ces grandes villes en les imaginant suspendues dans le temps, comme post-apocalyptiques.

 

 

Les images de Lucie & Simon sont à l’image de leurs auteurs, sensibles, précises et impressionnantes. Elles s’imposent d’elle mêmes .

Lucie & Simon ont accepté de répondre à nos questions;  nul doute que leurs réponses vont vous intéresser :

Comment choisissez-vous vos thèmes photographiques, sont-ils purement dictés par votre émotion ou y a-t-il quelque chose de rationnel comme l’intérêt que pourra y trouver le public, un musée, une galerie ou un éditeur ?
Le thème de nos projets est toujours quelque chose de très personnel. Il s’agit pour nous d’un sujet qui doit être assez intéressant pour que nous ayons l’envie d’y consacrer plusieurs années sous forme de recherche et d’expérience artistique autour de la photographie. Nous faisons donc souvent appel à notre imaginaire pour déterminer chaque nouveau projet.
L’intervention du musée ou de l’éditeur n’apparaît donc que dans un deuxième temps, quand le projet est réalisé et mis en forme. Mais il reste alors à créer avec les curateurs et l’éditeur une scénographie, une présentation vivante des images, ce qui est un travail tout aussi important.

Seriez vous prêt à travailler pour des marques sous forme d’une commande et quel serait alors votre enjeu ?
Il nous arrive de travailler périodiquement sous forme de commandes. (NDLR: la dernière commande effectuée par Lucie & Simon l’a été  pour Hermès) . La chance que nous avons eue jusqu’à aujourd’hui est de vraiment pouvoir choisir les projets qui nous intéressaient le plus, ce qui nous permet de toujours rester cohérent par rapport à notre travail personnel.
La plupart du temps, une marque vous approche pour ce que vous savez faire, ce qui permet donc de continuer à approfondir son approche de la photographie avec certaines contraintes en plus. Il faut donc réussir à trouver la bonne voix pour que la marque retrouve son message dans les images, mais que les images restent fortes et personnelles à l’artiste, autrement elles n’auront pas de force et donc pas vraiment de répercussion pour la marque.

Quelle relation voyez-vous  entre les marques et la photographie ?
La photographie est un médium idéal car il peut revêtir d’innombrables aspects. La photographie peut être réaliste, sous la forme de reportage ou de documentaire ; ou bien à l’inverse très lyrique, imaginaire ou abstraite entre les mains d’un plasticien. Elle permet donc entièrement à une marque de choisir sa voie et son sens par rapport au message qui veut être le sien,  le but étant de trouver un style personnel et unique.

Quelle est votre vision des marques aujourd’hui ?
Les marques sont très nombreuses dans tous les domaines. Elles ont donc besoin de se former une image forte et personnelle à travers leur travail de communication. Avec l’essor de « mediums » tels qu’internet, la créativité a encore plus de place qu’avant et cela donne aux marques la possibilité de s’associer avec des artistes plus librement et plus simplement, ce qui est une très belle chose.
Les marques s’ouvrent également beaucoup plus qu’avant à des projets annexes, ou des formes de communication moins conventionnelles, sous la forme d’expositions, de réalisation de livres, de cartes blanches à des artistes sur un thème qui leur est cher… Ce sont des expériences que nous avons pu avoir ces dernières années et qui sont très bénéfiques pour les deux parties car elles permettent de toucher les gens différemment, d’une manière plus libre peut être ?

Autodidactes, Lucie & Simon travaillent ensemble depuis 2005 à Paris, et s’attachent à étudier notamment sous la forme de photographies et vidéos très grand format, la place de « l’Homme au XXIe siècle ».

Confrontant continuellement l’Humain à la société dans laquelle il vit, leur œuvre met en avant des thèmes tels que l’environnement, la solitude du quotidien et la mise en suspens de la notion de temps.

Ils ont le plus souvent recours à des procédés techniques et technologiques modernes : montages photos, créations informatiques 3D, point de vue zénithal ou encore mélange entre photographie et vidéo. Leur œuvre commune prend la forme de mises en scènes inspirées par la peinture romantique, le cinéma de science fiction et l’expressionnisme allemand.

Elle prend également vie à l’aide d’un travail autour de la lumière et ses coloris, mais avant tout avec la mise en scène de « personnages symboles » qui apportent souvent un élément de confusion et de réflexion supplémentaire aux images, dans lesquelles sont inscrits de nombreux éléments de conflit entre « réalité et fiction ».

©Lucie&Simon

Leur travail a été récompensé ces dernières années en France et à l’étranger, notamment par le Prix HSBC pour la Photographie en 2010, le prix de la Fondation Marcel Bleustein Blanchet, le prix Nestlé ou encore le prix de la Bourse du Talent en association avec la Bibliothèque nationale de France en 2009.

Actualité

A suivre de près ce nouveau projet « Silent world » que Lucie & Simon viennent de commencer .  Et noter dans notre agenda l’exposition prévue au FoMu, Musée de la Photographie d’Anvers en octobre prochain.

Voir toutes les photos

 www.lucieandsimon.com

 

Conférence et expositions de Claudia Imbert, lauréate du Prix Arcimboldo 2012

 

la famille incertaine@claudia imbert

Le Prix Arcimboldo 2012 va bénéficier de plusieurs expositions après une conférence le 21 Mai.
Les images seront ainsi présentées  à partir du 24  mai 2012  à la galerie Basia Embiricos. Le 31 mai, la Fondation Swiss Life remettra lors du vernissage un chèque de 8000 € à Claudia Imbert.

Claudia Imbert présentera son travail, Famille incertaine, lundi 21 mai, lors de l’ Atelier du Prix Arcimboldo, dans l’auditorium de Swiss Life à 18h30 . Cette conférence animée par Monique Plon, déléguée générale du Prix Arcimboldo sera éclairée par une intervention de Thomas Schlessser, historien d’art.

Le travail de l’artiste sera ensuite montré aux Promenades photographiques à Vendôme, du 22 juin au 16 juillet, avec les travaux d’Alexis Cordesse et de Jean-François Rauzier, lauréats 2011 et 2008, au Festival Saint-Germain-des-Prés à Paris, à partir du 8 novembre 2012 et  à partir du 13 décembre 2012 au siège de SwissLife Banque Privée, place Vendôme à Paris.

Le jury de la quatorzième édition du Prix Arcimboldo a récompensé le travail de Claudia Imbert « famille incertaine ». Décerné par l’Association Gens d’Images et son partenaire la Fondation Swiss Life, le Prix Arcimboldo est le seul consacré à la création photographique utilisant les outils numériques. Il reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication.

Inscription à la Conférence du 21 mai  : anne.pizet@swisslife.fr

A noter dans vos agendas

Portrait de Berenice Abbott, 1925 ©Man Ray Trust:ADAGP, Paris 2011 -2

A noter dans vos agendas : à Paris, une exposition phare, celle du Jeu de Paume, l’exposition du Prix Arcimboldo 2012 qui sera ensuite montré à Vendôme, à Boulogne des artistes espagnols et à Vannes un Festival sur la mer.

Surtout ne pas manquer l’exposition Bérénice Abbott au Jeu de Paume  jusqu’au 29 avril. La rétrospective de 140 photographies de cette artiste fait découvrir de multiples facettes de son talent,  du portrait à l’architecture puis à la prise de vue scientifique. Connue pour avoir révélé l’œuvre d’Eugène Atget, elle voulait se consacrer à la sculpture. Au coeur de l’exposition, ses images de New York témoignent de sa fascination pour une ville en pleine mutation, alors que le krach boursier secoue l’Amérique des années 1930.

Pont de Triborough, 125e Rue est, New York, 29 juin 1937©Berenice

En parallèle, la Galerie « Les Douches la Galerie » expose jusqu’au 4 mai, une quinzaine de photographies signées par Bérénice Abbott dans un nouvel espace spécialement aménagé pour les recevoir 5 rue Legouvé 75010 Paris.

 

En juin la première exposition du Prix Arcimboldo 2012, Claudia Imbert,  à la galerie Basia Embiricos.

La famille incertaine, Sans titre _4, 2010 ©Claudia Imbert

 

L’exposition sera ensuite visible tout l’été aux Promenades photographiques de Vendôme.

 

 

 

 

Depuis le 6 avril et jusqu’au 6 juillet, Maria Platero expose à Boulogne.

©Maria Platero

 

Maria Platero à qui nous avions donné une Carte blanche en décembre dernier, expose à Voz’galerie à Boulogne,  en compagnie de Alfonso Brezmes, Marga Garrido, Lola Guerrera.

 

 

 

 

Et puis si vous voulez sortir de la région parisienne, allez à Vannes avant le 6 mai au Festival de la mer.

 

Koh Lanta Urak Lawoi©Eric Prinvault

 

Vous pourrez retrouver Eric Prinvault, lauréat 2011 de la Bourse professionnelle délivrée par le Festival de la mer, et découvrir de nouveaux travaux du lauréat 1996 du Prix HSBC pour la photographie.

 

 

 

Bérénice Abbott :

http://www.jeudepaume.org/

www.lesdoucheslagalerie.com

Maria Platero –  Voz Galerie :

www.vozimage.com

Claudia Imbert – Prix Arcimboldo :

www.swisslife.fr 

www.gens d’image.com

Festival de la mer :

www.photodemer.fr

 

 

Carte Blanche à Nathalie Déposé

Finaliste pour le projet Photo d’Hôtel, Photo d’Auteur 2012, Nathalie Déposé consacre le maximum de son temps à la photographie qui la comble de bonheur. Assistante de mise en scène, elle est attirée par le mystère de tout ce qui est caché, à la limite du secret. Son travail nous entraîne dans l’intimité des personnages qu’elle observe avec une  délicatesse infinie tout en réglant les scènes proposées de manière très organisée. J’ai découvert ses images pendant une lecture de portfolio organisé par Fetart au Salon Photo Off en Novembre  dernier.

 

Prix Arcimboldo 2012: Claudia Imbert

 

Le jury de la quatorzième édition du Prix Arcimboldo a récompensé le travail de Claudia Imbert « famille incertaine ».

Le Prix Arcimboldo, seul prix de la création d’images photographiques numériques, est décerné depuis 1999 par l’Association Gens d’Images . La Fondation Swiss Life, son partenaire pour la deuxième année dote le prix de 8 000 €. Le Prix Arcimboldo reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication.

Claudia Imbert renouvelle la chronique de la vie quotidienne dans l’univers  de la banlieue que l’auteur définit comme « le théâtre des familles ». Elle  travaille la mise en scène avec sa  maîtrise  de l’outil numérique.

Armelle Canitrot, responsable service photo et critique à La Croix, a parrainé ce travail. Elle explique : « ni tableaux idylliques, ni critiques à charge contre la famille, ces images évoquent plutôt l’ambigüité de la vie familiale, prise entre la promesse d’un cocon sécurisant et le risque d’un étouffant carcan. »

Née en 1971, Claudia Imbert a été formée au MIAMI Dade College, USA – à l’Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle de Paris et à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Elle a notamment été lauréate de la Bourse du Talent BNF Paris en 2007, mention spéciale du Prix Lucien et Rodolf Hervé en 2008 et lauréate du prix Jeune Création 2011.

La galerie Basia Embiricos exposera les travaux de la lauréate  à partir du 31 mai avec le partenariat de la société Epson, 14 rue des Jardins de Saint Paul – Paris 3ème.

Le Jury était composé des journalistes Sophie Bernard (Images Magazine ), Guy Boyer ( Connaissance des Arts), Didier de Faÿs, photographie.com et Hervé Le Goff, des galeristes Eric Dereumaux et Baudoin Lebon, de Jacques Deret, collectionneur, Marta Ponsa, Jeu de Paume,  Philippe Serenon, Festival Photo Med ainsi que de Nathalie Nathalie Bocher-Lenoir et Monique Plon, Gens d’Images, et Anne Marie Lasry, Fondation Swiss Life.

Contacts presse:

Anne Pizet   anne.pizet@swisslife.fr

Agnès Voltz agnes.voltz@wanadoo.fr

http://gensdimages.com/

http://www.swisslife.fr/Fondation