Carte blanche à Ronan Guillou

Carte blanche à Ronan Guillou

C’est avec plaisir et fierté que j’accueille Ronan Guillou pour cette Carte blanche. Rencontré comme nominé  lors d’une édition du Prix HSBC pour la photographie , j’ai plaisir à faire partager cette écriture très spécifique, qui raconte l’ Amérique d’aujourd’hui avec précision et douceur .

Ronan Guillou a répondu à nos questions

Quelle relation voyez-vous entre les marques et la photographie aujourd’hui ?

Un vrai dialogue peut exister entre photographie et marques. Ces dernières s’inspirent parfois de l’univers de photographes pour créer leur message ou dire leur identité. Inversement, la photographie peut trouver dans la commande publicitaire un formidable espace d’expression. Et puis nombreux concepteurs publicitaires ont une grande culture iconographique, et cherchent à élaborer des campagnes qui associent la pertinence d’un propos commercial à l’exigence d’une belle création visuelle. Cela va naturellement dépendre de la marque, de son ambition de communication et des moyens dont elle dispose pour y parvenir.

Quel est votre enjeu en tant que photographe auteur quand vous faites un travail de commande pour une marque ?

Réaliser un travail de commande requiert un préalable : comprendre en quoi cette marque est intéressée par votre écriture photographique. Puis les échanges avec les équipes de conception et de création en amont de la réalisation seront déterminants pour identifier les intentions du projet. La phase de préparation est décisive. L’enjeu véritable est qu’une fois le travail réalisé, le client retrouve l’identité de sa marque grâce à la signature photographique qu’il recherchait pour l’exprimer.

Quelle est votre vision des marques aujourd’hui, en tant que photographe?

Ce début de millénaire a vu les nouvelles technologies bouleverser la production et la diffusion photographiques. L’image fixe est disponible sur de vastes réseaux, avec des niveaux de qualité variés et inégaux. Dans ce flot continu d’images, pour qu’une marque se distingue, il me paraît crucial qu’elle reste pointilleuse sur le plan de la qualité technique et esthétique de sa photographie, autant que sur le message qui lui est associé. Ainsi montre-t-elle son exigence pour les produits ou services qu’elle commercialise, et exprime son respect pour l’audience à qui elle destine son message.

Ronan Guillou est né en 1968. Il vit et travaille à Paris.

Au début des années 2000, en marge de ses travaux de commande pour la mode et la publicité, Ronan Guillou entreprend ses premières investigations photographiques personnelles dans les espaces urbains américains. Les Etats-Unis deviendront peu à peu le sujet principal de Ronan, qui s’engage alors dans une odyssée en couleurs à travers l’Amérique de ce début de millénaire. Privilégiant pour son récit photographique le hasard, la rencontre et le désir d’expérience, les explorations du photographe le mènent à observer et ausculter cette Amérique qui fascine, où fiction et réalité entretiennent une relation singulière.

Dans son travail qui tient tant de l’intention documentaire que de la recherche formelle, Ronan exprime son attachement pour la tradition iconographique américaine et en propose une interprétation personnelle au fil de ses nombreux séjours sur ce territoire. Il publie en novembre  le livre ANGEL édité par Trans Photographic Press et préfacé par le cinéaste et photographe Wim Wenders;  l’ouvrage révèle le travail de l’auteur sur les univers américains.

Parallèlement à ce projet, Ronan travaille à la réalisation d’un livre photographique sur Paris.

Depuis 2005, les travaux de Ronan Guillou font l’objet d’expositions personnelles et collectives en France et aux Etats-Unis. Il est représenté par NextLevel Galerie à Paris.

www.ronanguillou.com

Retrouvez les « Carte Blanche » 2011 :

Marion Gronier

Antoine Dubois

PHOTO OFF du 10 au 13 novembre à la Bellevilloise

La 2ème édition de PHOTO OFF confirme son positionnement autour de la photographie internationale de découverte : jeune et / ou émergente. Martin Parr parraine ce Salon ainsi que le Jury du « Prix Photo off  » qui récompensera une galerie.

Janet Danel, experte en photographie contemporaine et commissaire d’exposition,  effectue une direction artistique exigeante et sélectionne des galeries exposant exclusivement de la photographie. Un coup de projecteur sera mis sur la jeune photographie espagnole.

Art Event (Eric Fantou)  et La Bellevilloise (Renaud Barillet) organisent ce Salon, avec les conseils de la galériste Basia Embiricos. Chantal Nedjib Conseil  crée le Prix

Contact médias: Cyril Plasson info@photooff.com

Conférence de presse 24 juin 2011

Derniers jours de l’exposition du Prix Arcimboldo 2011

Le décrochage de l’exposition a  lieu mardi 28 juin, de 18 à 20h Galerie Basia Embiricos et Photo12 Valérie-Anne Giscard d’Estaing, 14 rue des Jardins Saint Paul Paris 4é.

Les images du lauréat Alexis Cordesse et de la mention spéciale Gilles Desrozier sont exposées avec celles d’anciens photographes primés ou remarqués lors des éditions précédentes : Muriel Bordier, Jean-François Rauzier, Alain Delorme, Clark et  Pougnaud.

La galerie Photo12, dirigée par Valérie-Anne Giscard d’Estaing, représente des photographes contemporains, portraitistes et photojournalistes. Elle soutient également de jeunes photographes présentant des projets innovants, comme Yury Toroptsov ou Tarik Marecar.
En plus d’un fonds photographique vintage, la galerie Basia Embiricos s’investit dans des projets et évènements qui défendent la création contemporaine en photographie et en vidéo avec une attention toute particulière prêtée aux nouvelles technologies.

Remise du Prix Arcimboldo 2011

La remise du Prix Arcimboldo a permis à la Fondation Swiss Life d’annoncer d’ores et déjà la poursuite de son engagement pour 2012.

La dotation de 8000 € a été remise à Alexis Cordesse pour sa série Border Lines; une mention speciale a été accordée à Gilles Desroziers pour sa série Inscape .

Leurs photographies sont exposées jusqu’au 26 juin, Galerie Basia Embiricos et Galerie Photo12 Valérie-Anne Giscard d’Estaing au 14 rue des Jardins Saint Paul 75004 Paris.

C’est la première fois que la Fondation Swiss Life accompagne l’association Gens d’images pour doter le Prix Arcimboldo créé en 1999. La Fondation Swiss Life a souhaité compléter cette dotation par une commande qui sera confiée à l’un des deux photographes remarqués par le Jury.


Border Lines
Point de rencontre,
Femme palestinienne et colon juif à proximité du Tombeau des Patriarches. Hébron, vieille ville, Territoires palestiniens 2009.



Green line, Border Lines, limite entre Jérusalem-Ouest et Jérusalem-Est, Israël-Territoires palestiniens occupés, 2009.



Inscape 8
Intérieur : le Familistère de Guise – France
Extérieur : une mare – Madagascar

Carte blanche à Antoine Dubois

 

L’image proposée par ce jeune photographe exprime par sa lumière, son dynamisme et la construction rigoureuse de ses lignes l’esprit que ma société souhaite mettre au service des marques ; en résonance avec ma conviction des liens que peuvent tisser les entreprises et la photographie pour conforter le sens et la cohérence de leurs messages.

Antoine Dubois a répondu à nos questions :

Quelle relation voyez-vous entre les marques et la photographie aujourd’hui ?

Une image va véhiculer une quantité énorme d’informations qui permet de positionner en un clin d’oeil un produit ou un service et de créer un univers qui lui est propre. La photographie, tout comme le logo ou le slogan, est intimement liée à la marque, dans le sens où elle dessine ses contours et l’enveloppe comme une peau.

Quel est votre enjeu en tant que photographe auteur quand vous faites un travail de commande pour une marque ?

Mon enjeu en tant que photographe consiste à garder ma sincérité et mon intégrité face à une commande, ne pas favoriser l’uniformisation des goûts et des besoins qui m’effraie tant. Si ma photo oblige à quelques démarches intellectuelles pour se l’approprier et comprendre son sens, et que sa force donne envie de s’y soumettre, alors je serai satisfait.

Quelle est votre vision des marques aujourd’hui, en tant que photographe?

Certaines marques ont bien compris leur intérêt à surprendre le spectateur, en laissant le photographe libre dans sa démarches, tout en respectant l’univers de la marque.
Je serai heureux qu’elles soient plus nombreuses à accepter la créativité du photographe à qui elles passent commande de leurs images pour leur donner la force qui viendra de la création. Je comprends tout à fait l’importance de respecter la silhouette de la marque mais peut-être pourrait-on parfois lui donner un peu de souplesse pour la rendre plus expressive…

Antoine Dubois est né à Paris en 1979 ; après des Etudes Supérieures à Dauphine, il entre comme Chef de produit chez L’Oréal. Il change de voie en 2006 pour devenir photographe. Autodidacte, il répond à des commandes photographiques à Paris et à Londres. Ses principaux clients sont Ralph Lauren, Zadig et Voltaire, Kookaï. Il développe aujourd’hui ses travaux photographiques personnels.

www.antoine-dubois.com