Parcours de rentrée à Paris : y aller vite !

 Claude Nori, MoÏWer, Daido Moriyama et Jérôme Bryon à noter sur vos agendas pour vos promenades photographiques du début de l’automne. Valeurs sûres, talents à découvrir ou à revoir !

 A la Maison Européenne de la Photographie, prenez plaisir avec la réjouissante et si sensible exposition du travail personnel de Claude Nori. 

Fondateur de la maison d’édition Contrejour, Claude Nori est aussi un photographe de grand talent. Ses images tendres sur les émois des jeunes adolescents des plages de Rimini nous enchantent. Exposition jusqu’au 4 novembre.

Les amants de Rimini, 1983 © Claude Nori

Ali Terme, Sicile, 1983 © Claude Nori

Vous en profiterez pour voir ou revoir l’exposition d’Alice Spring, connue à la ville sous le nom de June Newton et ses très spirituels portraits.

Fashion, Dépêche Mode, Paris, 1971 © Alice Springs

Foncez à la Fondation Henri Cartier Bresson pour découvrir le photographe lituanien Moï Wer. Un ensemble important de tirages d’époque de la maquette de son ouvrage « CI-CONTRE , à l’histoire très romanesque, est présentée pour la première fois à Paris, juqu’au 23 décembre. Ce photographe a étudié la peinture, à Vilnius, à Dessau puis en à Paris où il suit les cours de Fernand Léger. Il retourne à Vilnius pour y photographier le ghetto et édite alors livres et reportages de presse.

« Ci contre » utilise le principe de montages et de superpositions cinématographiques et renvoie à la vision que l’artiste a de Paris, organique, fourmillante et en mouvement.  Les collectionneurs allemands Ann et Jürgen Wilde acquièrent, en 1968, cette précieuse maquette qui ne sera jamais publié en raison du départ en Palestine de l’artiste en 1934,  et retrouvent leur auteur deux ans plus tard. Un fac similé de la maquette originale est enfin publiée en 2004. Exposition jusqu’au 23 décembre.

Hokkaido, Japon, 1978 © Daido Moriyama, courtesy Polka Galerie

La galerie Polka vous fera mieux connaitre Daido Moriyama, figure de proue de la photographie japonais et son projet Hokkaido-Northern. La désolation de cette ile septentrionale du Japon après la seconde guerre mondiale,  photographiée de manière compulsive des années 60 jusqu’en 2010. Des photographies de rue mélancoliques, une véritable conception du voyage et de l’errance pour « affronter la confusion de sa mémoire ». Jusqu’au 6 novembre .

Et puis dans un genre très différent, Jérôme Bryon, une découverte à la Galerie Vieille du Temple. Reporter dans de nombreuses revues photographiques, il révèle ici son travail personnel. Photographe inspiré à la fois par l’architecture et le constructivisme russe, il fabrique des images aux lignes structurées, le détail étant peut-être le sujet principal de son travail.

Sous-Oeuvre, 2012@Jérôme Bryon

 Dans la série Windows, l’auteur reste seul 24h dans sa maison et laisse la lumière
jouer avec les murs jusqu’à ce qu’un détail atteigne la justesse nécessaire qui
 permettra à la forme de devenir sujet. Dépêchez- vous l’exposition se termine le 13 octobre!

Galerie Vieille du Temple 23 rue Vieille du Temple 75004 Paris www.galerievieilledutemple.com

Polkagalerie Cour de Venise, 12, rue Saint-Gilles, 75003 Paris www.polkagalerie.com

Fondation Henri Cartier-Bresson 2 impasse Lebouis – 75014 Paris www.henricartierbresson.org

Maison européenne de la photographie 5/7 rue de Fourcy, 75004 Paris www.mep-fr.org/

Coup de coeur au BAL

E53rd Street,12th April, 9.45.55 am, 2010 Courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris © Paul Graham

Paul Graham est notre premier coup de coeur de la rentrée. Une nouvelle raison d’aller au BAL, la dernière née des grandes institutions photographiques parisiennes. Admirer l’impressionnant accrochage des images issues de la série « The Present » de Paul Graham, figure majeure de la scène contemporaine photographique.

Dans cette série, Paul Graham prélève deux images que sépare un court instant dans la frénésie des scènes de la rue new yorkaise ; une scène et son double immédiat se livrent au spectateur sous forme d’un diptyque et témoigne d’un flux cacophonique de personnages, signes et gestes.

Analyse politique incisive de la société américaine, The Present est au même moment une exploration du médium photographique en tant que langage.

Wall Street, 19th April 2010, 12.46.55 pm, 2010 Courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris © Paul Graham

The Present (2011) est exposée pour la première fois en France, dernier volet d’une trilogie américaine initiée avec American Night (1998-2002) et A Shimmer of Possibility (2004-2006).

Nassau Street, 7th September 2010, 1.57.04 pm, 2010 Courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris © Paul Graham

Quelques mois après la rétrospective  consacrée à Paul Graham par la Whitechapel Gallery de Londres et le Museum Folkwang à Essen,  LE BAL présente aussi la série  » Beyond Caring (1984-85) » , travail réalisé au début de sa carrière dans les salles d’attente des services sociaux britanniques sous Margaret Thatcher

14 septembre-9 décembre 2012

LE BAL 6, Impasse de la Défense 75018 Paris
meudic@le-bal.fr
www.le-bal.fr

Coups de coeur aux Photaumnales de Beauvais

Une invitation à sortir de Paris : découvrir les Photaumnales de Beauvais

Pour cette neuvième édition, Fred Boucher et Adriana Wattel proposent  une programmation autour du passage. Le passage du temps décliné autour des rencontres, de l’enfance à la vieillesse; le passage dans les paysages et les espaces traversés; le passage de photographes en résidence de création au travers de 28 expositions, 38 photographes, 19 lieux investis jusqu’au 4 novembre.

Découvrez ainsi les images de Lola Reboud qui a regardé les jeunes marocains se retrouvant à l’abri des regards.Elle « raconte des histoires où la géographie est aussi importante que les sujets ».

@Lola Reboud

 

A voir aussi absolument les images  de Brigitte Bauer, ses couples vus de dos au travers desquels on aperçoit  la ville, des bulles d’intimité au milieu de l’agitation.

@Brigitte Bauer

@Brigitte Bauer

…..les photographies d’Estelle Zolotoff qui revendique une photo intuitive, laissant la porte ouverte aux échappées inconsciente. Dans sa série « Les Heures », elle travaille avec des jeunes gens de 17 ans « sortis de l’enfance mais pas encore entrés dans l’âge adulte » , intéressée à « restituer une vérité de ce temps -là, les émotions qu’ils éprouvent et celles qu’ils  m’inspirent ».

 

@Estelle Zolotoff

 

 

 

 

 

……et la très jolie fiction imaginée par Sylvie Meunier à partir de sa collection de photographies anonymes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et puis bien sûr Antanas Sutkus, photographe lituanien, magnifique patriarche de la photographie de l’Europe de l’Est de la seconde partie du 20è siècle.

@Antanas Sutkus

 

 

 

 

 

 

 

 

www.photaumnales.fr/

 

Olivier Cablat, lauréat de la « Carte blanche PMU » 2012

Le PMU et LE BAL viennent d’annoncer le lauréat de la Carte blanche PMU 2012: Olivier Cablat a été choisi lundi 3 septembre par un jury prestigieux.

Jacqueline d’Amécourt, Présidente du comité d’honneur de l’IACCCA (International Association of Corporate Collections of Contemporary Art), Quentin Bajac, Chef du cabinet de la photographie au Centre Pompidou, Stéphane Couturier, Photographe, Diane Dufour, Directrice du BAL, Nicolas Ferrand, Collectionneur, fondateur du Quotidien de l’art, Jean de Loisy, Président du Palais de Tokyo, Philippe Germond, Président Directeur Général du PMU et Benoit Cornu, Directeur de la Communication du PMU

Sur 113 dossiers de candidature reçus, 12 finalistes avaient été sélectionnés pour la qualité de leur travail et l’originalité de leurs projets : Olivier Cablat, Cédric Delsaux, Nicolas Dhervilliers, Catherine Gfeller, Guillaume Herbaut, Rip Hopkins, Géraldine Lay, Thomas Mailaender, Mathieu Pernot, Catherine Poncin, Marion Poussier, Patrick Tourneboeuf.

 Le travail de Carte blanche réalisé par Olivier Cablat à l’automne 2012 sera exposé au BAL du 18 avril au 5 mai 2013, et fera l’objet d’une publication aux éditions Filigranes.

Olivier Cablat s’intéresse au monde contemporain et à la consommation : Fabricant multiforme de photographies, il manie le style documentaire, comme pour mieux appuyer le caractère ambigu des relations entre la photographie et le réel, il semble construire une œuvre monumentale questionnant sans cesse la nature descriptive des images… souvent avec humour.

Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille en 2000, puis de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2003, il a ensuite travaillé comme photographe pour le CNRS en Egypte. Depuis 2004, il intervient régulièrement comme formateur en image numérique à l’ENSP d’Arles.

Fondateur de la galerie et des éditions 2600, il participe activement au développement des systèmes d’autoédition et d’autoproduction chez les artistes de la génération ‘numérique’.

La Carte blanche PMU

@Mohamed Bourouissa

 Pour la troisième année consécutive, le PMU témoigne de son engagement en faveur de la création photographique contemporaine en s’associant au BAL pour donner Carte blanche à un jeune photographe afin de lui permettre de porter son regard sur l’univers des jeux et paris.  Cette année, le PMU et LE BAL ont lancé un appel à candidature, ouvert à tout photographe professionnel. Le photographe sélectionné bénéficie d’une dotation de 20 000 euros pour la réalisation d’un projet inédit.

Mohamed Bourouissa et Malek Nejmi ont été les deux premiers artistes à porter leur regard sur le PMU dans ce cadre.

Contacts presse:

Paolo ANTONIO          paolo.antonio@pmu.fr     www.pmu.fr/entreprise

Jérôme MEUDIC         meudic@le-bal.fr                www.le-bal.fr

chantal nedjib conseil/ l’image par l’image conseille le PMU

Marion Gronier lauréate de la Résidence BMW 2012

@ Lidwine Kervella

Deuxième lauréate depuis la création de la Résidence en 2011, Marion Gronier a été choisie par un comité de sélection présidé par BMW et constitué de personnalités du monde de la photographie  après examen de 43 dossiers de candidatures.

Le comité de sélection composé de François Cheval, conservateur en chef du musée Nicéphore Niépce, François Hébel, directeur des Rencontres d’Arles, Chantal Nedjib et Patrick de Carolis, a été sensible à sa manière de mettre à nu avec émotion les visages et les âmes.

Marion Gronier bénéficiera d’une bourse de 6 000€ et du financement de son hébergement pendant trois mois au musée Nicéphore Niepce à l’automne 2012 à Chalon-sur-Saône. Son travail sera édité dans la collection BMW  Art et Culture créée cette année, et exposé aux prochaines Rencontres d’Arles et à Paris Photo en 2013.

Sous la direction de François Cheval, conservateur en chef du musée et avec l’aide technique du laboratoire du musée, l’artiste aura ainsi les moyens d’approfondir sa démarche et d’explorer de nouveaux champs de réflexion.

Née en 1976 en région parisienne, Marion Gronier choisit la photographie après des études littéraires et se consacre à ses projets personnels. Elle s’intéresse particulièrement au portrait.

De trois séjours de plusieurs mois en Asie – Chine (2005), Inde (2007) puis Japon (2008) – elle rapporte des visages grimés d’acteurs de théâtres itinérants, photographiés dans les coulisses. Ce travail a été exposé au Théâtre de Nîmes en 2006, à la Galerie Hudson Éditions à Paris en 2007, au Festival Chroniques Nomades à Honfleur en 2009 et à la Biennale Internationale de l’Image de Luang Prabang au Laos, en 2010.

Invitée en résidence à l’Atelier De Visu à Marseille en 2009, elle réalise des portraits de Gitans sédentaires. D’autres séjours suivront pour approfondir ce travail.

En 2010, elle crée « I am your fantasy », une série de portraits en diptyques de fillettes participant à des élections de mini miss et de leur mère. Ce travail a été exposé depuis au Musée de la Photographie de Charleroi, à la Maison de la Photographie de Lille et à la Galerie Claude Samuel à Paris. Il a également fait l’objet d’un livre aux Editions Images en Manœuvre.

@Marion Gronier

« Avoir l’opportunité de me consacrer exclusivement à mon travail photographique pendant une résidence de trois mois et parachever cette résidence par la publication d’un livre et de deux expositions lors des deux manifestations photo les plus prestigieuses de France est un cadeau inestimable. » a commenté Marion Gronier à l’annonce de ce choix.

En finançant cette résidence au musée Nicéphore Niepce, BMW confirme son soutien à la création et tout particulièrement aux photographes contemporains. Cette action de mécénat vise ainsi à soutenir à la fois la création artistique et sa diffusion auprès du plus grand nombre.

Des mécènes engagés dans la création photographique contemporaine

BMW soutient depuis quarante ans la création contemporaine, depuis dix ans la photographie et pour la troisième année les Rencontres d’Arles. BMW Group a lancé et accompagné plus de 100 projets culturels dans le monde. L’entreprise a pris le parti d’accompagner la photographie en tant que médium original et spécifique, une invention fondatrice de la modernité au même titre que l’automobile, un médium esthétique en harmonie avec les valeurs de la marque.

Cette action s’inscrit dans la politique menée par l’entreprise depuis 2003, qui se manifeste par ailleurs par les partenariats avec les Rencontres d’Arles et Paris Photo.

Musée généraliste de la photographie, le musée Nicéphore Niépce, à Chalon-sur-Saône, propose d’expliquer tous les ressorts de cette pratique, depuis ses origines jusqu’à nos jours. Des héliographies aux premières photographies en couleur, du daguerréotype au ferrotype, de l’argentique au numérique, du pictorialisme à l’humanisme français des années 1950, de la photographie de rue à celle de studio, le musée couvre tous les champs du « photographique ». Les plus grands noms y ont été exposé : Robert Doisneau, Édouard Boubat, Lucien Clergue, Bernard Plossu, Sabine Weiss, Peter Knapp, Malick Sidibé, Blumenfeld.

BMW a donné la primeur de cette information aux Rencontres d’Arles pendant le vernissage de l’exposition d’Alexandra Catiere, première lauréate de la Résidence BMW.

Serge Naudin, Président du Directoire de BMW France, commente ainsi ces engagements : «La réussite de la première édition de la Résidence BMW avec Alexandra Catiere nous fait envisager avec enthousiasme cette deuxième édition et nous confirme dans notre volonté d’accompagner la photographie, cet art fondamentalement en harmonie avec les valeurs de notre marque. L’émotion qui se dégage des portraits réalisés par Marion Gronier et la rigueur de son approche nous font espérer un très beau projet pour la Résidence 2012 »

Contacts:

jordane.de-tyssandier@bmw.fr

communication.niepce@chalonsursaone.fr

www.mariongronier.com

https://chantal-nedjib.com/carte-blanche-a-marion-gronier-4/