Carte blanche à Karin Hémar

La Carte blanche de la rentrée propose le travail de Karin Hémar dont le rôle habituel est de mettre en lumière, promouvoir ou accompagner des projets culturels à travers ses activités de conseil aux entreprises et de journalisme. Cela fait plusieurs années que la directrice artistique s’exprime aussi par des compositions formelles et sensibles, associant sa photographie à d’autres supports. Mais discrète et modeste, elle ne les montrait pas. Une exposition constituée d’une quarantaine d’œuvres a été présentée en Bretagne, puis avec un réel succès, à la Galerie ARCHILIB à Paris en mai, avant d’être montrée à Arles lors du festival  Eté indien(s) en septembre de cette année.

L’image par l’image a le plaisir de partager avec vous quelques-unes de ces images qui nous ont littéralement happées.
Bonne rentrée culturelle à tous et toutes!

Karin Hémar a répondu aux questions de l’image par l’image

Quand (et comment) avez-vous commencé la photographie ?
Je ne sais pas à quand remontent mes premières photos. Petite, je chipais le polaroïd de mon père, dont je trouvais le procédé de révélation instantanée magique.
Depuis quinze ans, j’ai développé ma pratique de façon instinctive, la nourrissant peu à peu des projets, découvertes et rencontres artistiques réalisés en tant que journaliste, commissaire ou consultante.
Travaillant plutôt en coulisses, bien placée pour constater combien la création nécessite travail, persévérance et humilité, il m’a fallu du temps pour oser « m’exposer », dans tous les sens du terme. Autodidacte, j’ai compris que cela me devenait nécessaire pour progresser.

Qu’est ce qui vous anime?
Faire un pas de côté, revisiter l’ordinaire, brouiller quelque peu les lignes pour stimuler le regard. Je ne cherche pas à témoigner d’une réalité. Mes photos sont un point de départ, le déclencheur de mon imaginaire.
Ces mots de Susan Sontag résonnent beaucoup en moi :« Au bout du compte, l’image photographique nous lance un défi : « Voici la surface. A vous maintenant d’appliquer votre sensibilité, votre intuition, à trouver ce qu’il y a au-delà, ce que doit être la réalité, si c’est à cela qu’elle ressemble ». Les photographies, qui ne peuvent rien expliquer elles-mêmes, sont d’inépuisables incitations à déduire, à spéculer, à fantasmer. » (Sur la photographie, 1975)
Cette citation a d’ailleurs inspiré le titre de mon exposition « Voici la Surface », avec la volonté de laisser au regardeur la liberté de faire l’autre moitié du chemin.Je n’invente rien. Outre Susan Sontag, d’autres l’ont si bien dit, comme Marcel Duchamp. Bien sûr cela implique un lâcher-prise. Mais c’est aussi une richesse. Je m’étonne encore des histoires étonnantes que mes images ont réveillé chez certains visiteurs.

Pouvez-vous nous éclairer sur votre processus de création et leur réalisation ?
Ma démarche artistique est artisanale. Je saisis d’abord les hasards de mon quotidien. Ce sont des moments fugaces que je prolonge en atelier. J’aime l’idée de retrouver la photo brute, sortie de son contexte, pour la faire évoluer, voire la perturber et l’emmener ailleurs. Je m’installe alors dans un temps plus lent, propice au cheminement intérieur et au travail manuel. J’altère la surface. Je joue avec les formes, les couleurs, les matières, les mots Je colle, je superpose, je cache à l’aide d’autres matériaux tels que chutes de papier peint.
Dans ma nouvelle série, plus intime,je relie et mêle mes photographies à des images vernaculaires.  J’y aborde le thème du passé qui, loin d’être figé, peut être rejoué.

Quelle est votre relation avec la commande photographique?
J’ai répondu à des commandes privées. Auparavant, j’associais plutôt le mot « commande » à mes missions de stratégie créative, celles-ci me demandant d’appréhender tant des enjeux corporate que des enjeux de création.
Apporter sa propre vision au sein d’un cadre, embrasser les contraintes, est plus riche qu’il n’y paraît au premier abord. Je le vis comme une sorte de dialogue inspirant.

Je réalise des portraits en creux, à travers un lieu. De la cave au grenier, dans le jardin, je m’imprègne des différents espaces, essayant de déceler ce qui a pu compter, ce qui compte encore. Je photographie des détails, des traces de vie, des objets laissés là, des graffiti sur la pierre, des rais de lumière tombant sur un fauteuil, mais aussi des lignes plus abstraites et mystérieuses. Je procède ensuite à mes recompositions en ajoutant des papiers, photos et souvenirs confiés sur place. Cela confère un caractère symbolique à l’objet final.
Entre présence et absence, c’est un exercice délicat qui porte en réalité sur le lien – celui qui nous attache à un être, à un endroit, à une histoire – et qui s’appuie sur une grande confiance mutuelle entre le commanditaire, le sujet et …moi.
C’est un travail que j’aimerais poursuivre, sachant que chaque expérience est par essence unique.

 Une actualité ?
Après la Bretagne et Paris, ma série « Voici La Surface » poursuit son chemin. Elle est actuellement exposée en Arles dans le cadre du festival Eté indien(s).

 Depuis plus de 20 ans, Karin Hémar accompagne institutions, galeries et entreprises en élaborant avec et pour elles des projets destinés à laisser une empreinte culturelle.
Parallèlement, elle se dévoue à sa propre pratique photographique, et travaille à des compositions associant, voire confrontant ses images saisies au quotidien à d’autres supports, tels que chutes de papier peint ou archives vernaculaires. Sa série intitulée « Voici La Surface » – clin d’œil à Susan Sontag – a été exposée en 2022 en Bretagne, à Paris puis en Arles.
Son activité de conseil se concentre sur la stratégie créative, la communication et la médiation. Photographie, art contemporain, métiers d’art, design et art de vivre sont ses sujets de prédilection, qu’elle aime mêler dans une vision transversale et prospective. Une discipline inspirant l’autre pour donner naissance à des initiatives originales, notamment entre marques et talents d’horizons variés. Journalisme culture et modération de conférences lui permettent aussi de mettre en lumière les acteurs et créateurs du monde des arts qu’elle rencontre.
En tant que commissaire, elle compte à son actif des expositions et évènements conçus ex-nihilo tels que la tournée « Eclats d’enfance » avec 33 photographes, « Jane Birkin célèbre l’Entente Cordiale France-Grande-Bretagne », « Carte Blanche au designer Marc Newson », « Jean-Loup Sieff pour Reporters Sans Frontières », « Cinecittà, Regards croisés », « Art-vidéo, la Chine se filme ».
Elle siège au Bureau des Filles de la Photo, association des professionnelles de la photographie, et a été membre de plusieurs jurys.
Karin a débuté sa carrière à l’international, au sein de grands groupes audiovisuels.

Exposition « Voici la Surface »
Dans le cadre du festival Eté Indien(s)
La Galerie Ephémère
11 rue Jouvène, Arles
du 12 septembre au 2 octobre 2022

Instgaram : karin_m_art

L’artiste visuel Arash Hanaei et le curateur Morad Montazami, premier duo lauréat du programme BMW ART MAKERS à Arles

« Hantologie suburbaine » est le titre de l’exposition préparée par les deux artistes lauréats de la première édition du programme BMW ART MAKERS  qui succède à 10 ans de Résidence BMW, à découvrir aux Rencontres d’Arles.

Pour la première édition du nouveau programme de mécénat dédié par BMW aux arts visuels et à l’image contemporaine, les artistes, Arash Hanai et son curateur Mourad Montazami proposent une immersion dans l’univers virtuel du métavers pour repenser notre rapport à l’architecture utopique des année 1970 et à la banlieue dans laquelle elle s’est installée.

L’installation sera composée d’images fixes, en mouvement et dématérialisées.  A l’heure de la capture d’images, du big data et autre guerres d’algorithmes, sa conception innovante plongera le spectateur dans une poésie et un univers visuel à l’heure de la capture d’images, du big data et autres algorithmes.

Elle questionne notre culture numérique en incluant des « fantômes » de l’architecture de banlieues des années 70 qui fait partie de notre inconscient mais que l’on ne regarde plus. Cette architecture, vouée à la destruction, s’efface progressivement de la mémoire suburbaine au profit d’une mémoire post- internet et propose de nouvelles modalités et « formes de vie ».

Le métavers revendique d’ailleurs une archéologie « augmentée » des formes du passé. Internet trouve ainsi dans la banlieue un double spéculatif, le miroir déformant de ses propres paysages standardisés, et la banlieue trouve dans l’internet une machine à remonter le temps, le prolongement inattendu, voire indéchiffrable, de ses utopies évanouies.

Arash Hanai
Né en 1978 à Téhéran, Iran. Vit et travaille à Paris, France.
Arash Hanaei a grandi et étudié à Téhéran. Il combine dans sa pratique plusieurs médiums et techniques.
Son travail s’est progressivement déplacé des pratiques documentaires vers les spéculations inter-médias et les stratégies post-internet.

 

Morad Montazami
Né en 1981 à Paris, France. Vit et travaille à Paris, France.
Morad Montazami est historien de l’art, éditeur et commissaire d’exposition.
Il a été en charge des projets « Moyen-Orient et Afrique du nord » à la Tate Modern de Londres, entre 2014 et 2019, et développe depuis la plateforme éditoriale et curatoriale Zamân Books & Curating, qui étudie et valorise les modernités arabes, africaines et asiatiques.

Le programme BMW ART MAKERS offre une bourse à un duo artiste curateur présentés ensemble, 10 000 euros à l’artiste et 8 000 euros au curateur, ainsi qu’un budget de recherche et de production  de 15 000 euros.

Le jury était, pour cette première édition, composé de Maryse Bataillard, responsable du mécénat BMW Group France, Florence Bourgeois, directrice de Paris Photo, Hervé Digne, collectionneur, Chantal Nedjib, fondatrice de l’image par l’image, Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d’Arles, Léa Bismuth, commissaire d’exposition et critique d’art, Jérôme Poggi, galerie Jérôme Poggi et Nathalie Mamane Cohen, Vice-Présidente des amis du Centre Pompidou.

Maryse Bataillard,  responsable de la communication corporate et RSE de BMW Group France a commenté ainsi :  » L’homme et la machine, la créativité et l’innovation, l’accompagnement et l’engagement sont des valeurs fortes de BMW Group. Dans cette période imprévisible, ce nouveau programme de mécénat artistique sonne comme une évidence: ce duo artiste- curateur ouvre une conversation émotionnelle avec notre société et porte un regard alternatif à travers l’expérimentation.  »

Exposition au Cloître Saint-Trophime, Arles, du 4 juillet au 25 septembre 2022 puis à Paris Photo en novembre.

Contact presseMaud Prangey

Plus d’information sur le programme BMW ART MAKERS

et sur le programme BMW Art et Culture

l’image par l’image accompagne le programme photographique de BMW Group France 

Retrouver le festival Circulation(s) au Centquatre-Paris et dans les couloirs de la RATP

La direction artistique de Fetart et ses 10 commissaires indépendantes, spécialistes de la photographie émergente nous régale de nouveau . Cette 12ème édition de Circulation(s) présente le travail de 30 jeunes artistes de la nouvelle scène européenne avec de nombreuses découvertes. Un focus comme chaque année à une scène européenne, cette année c’est l’Arménie.Vous  partagez notre coup de coeur ?

Pour découvrir ces photographes c’est au CentQuatre et aussi dans 9 gares et stations du réseau de la RATP qui « invite  » le  festival de la jeune photographie européenne pour la seconde année consécutive et la cinquième fois de son histoire.

 

2016, Studio Portrait

Encounter
Silvia Rosi, avec ses autoportraits, explore les récits de migration et de diaspora pour interroger l’identité de ses parents issus du Togo avant de vivre en Italie.

 

© Lívia Melzi_Étude pour un monument Tupinambá_Maurits

Livia Melizi interroge la place des images dans la relation de pouvoir entre culture européenne et territoire brésilien. Un récit visuel sur les 11 derniers manteaux de la tribu Tupinamba.

 

© Karen Khachaturov

Le photographe et réalisateur arménien Karen Khatchaturov nous plonge dans ses oeuvres pop et surréalistes, avec  Self destruction.

 

© Michalina Kacperak_Soft spot

© Michalina Kacperak_Soft spot

 

Soft Spot
Dans ce lieu ambivalent, foyer autant que prison, le seul lieu sûr pour une enfant reste son imagination;  un très émouvant dispositif proposé par Michalina Kacperak et sa petite soeur.

 

© Ali Saltan_Araf

 Araf (les limbes) d’Ali Saltan: près d’1 million d’afghans réfugiés en Turquie se trouveraient dans l’Araf (les limbes), ce lieu où l’on attend d’être admis au Paradis.

 

© Louise Ernandez_Crimen

Avec le film « Obsession » Louise Ernandez réinterpréte les grands principes du roman photo en floutant peu à peu les codes. Un très beau travail de lumière.

Louise Ernandez

 

© Vaghinak Ghazaryan_Confused space

Primé au World Press et au Prix Lens Culture, Vaghinak Ghazaryan documente les traumatismes de la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en 2020.

 

Circulation(s) du au 2 avril au 29 mai
Centquatre -Paris
5 rue Curial 75019 Paris

www.festival-circulations.com

 

En toute subjectivité…coups de coeur en mars

02 | Mathieu Pernot, Beyrouth, 2020

 

Et si vous alliez vous promener dans Paris pour vous changer les idées quelques instants ?  Quelques propositions  d’images de campagne surprenantes de Roei Greenberg  et de portraits de paysannes de Alexis Vetterotti,  galerie Baudoin Lebon, de Paris vide la nuit en 2020 dans une ambiance cinématographique, galerie Clémentine de la Ferronière et de villes hélas détruites à la Fondation Henri Cartier Bresson où l’actualité nous rattrape comme elle a rattrapé Mathieu Pernot parti sur le traces de son histoire familiale.

Bonne promenade !

 

Hinterland- ©Roei Greenberg

 

Le Prix Camera Clara a attribué  son prix pour sa dixième édition à l’artiste israélien Roei Greenberg pour sa série de photographies de campagne anglaise.
Une mention spéciale a été donnée par le jury à Alexis Vettoretti pour la série de portraits Paysannes »effectués évidemment aussi à la chambre photographique, qui expose à la lumière ces femmes de paysans nées après-guerre.

En utilisant la chambre grand format argentique, le lauréat crée une perspective photographique à plusieurs niveaux, picturale et séduisante, mais qui cherche à perturber les modes traditionnels de représentation du paysage.
Le mieux à même de décrire son travail, Roei Greenberg dit :
« Se promener à la campagne est une pratique culturelle anglaise bien connue. Au-delà de son aspect récréatif, la marche est un acte politique, un parcours intérieur profond lié à mon contexte culturel : arpenter la terre, c’est la connaître, et donc suggérer une appartenance, un droit et une propriété… Depuis peu, je sillonne la campagne anglaise, je me familiarise avec la topographie de cette île pour mieux comprendre sa cartographie héritée des histoires impériales et coloniales.
En référence à l’École romantique, je m’approprie les règles visuelles du pittoresque, traditionnellement utilisées pour créer une illusion d’harmonie sociale et naturelle… La lumière spectaculaire et les conditions météorologiques tourmentées combinées à une attention chirurgicale du détail et aux interventions sur place provoquent des sentiments ambigus, entre séduction et détachement. Cette poétique attirante mais teintée d’ironie cherche à perturber les modes de représentation traditionnels dans un lieu où la propriété foncière et la hiérarchie sociale ont façonné la forme et la perception du paysage depuis des siècles ».

©Alexis Vettoretti

L’exposition est visible galerie Baudoin Lebon, 21 rue Chapon, 75003 Paris,  jusqu’au 26 mars 2022.
http://www.baudoin-lebon.com/fr/galerie/accueil/0/accueil

https://www.prixcameraclara.com

 

Rue de Provence, 9ème arrondissement
Paris, 1er mai 2020
©Frédéric Stucin

C’est à un dialogue croisé sur leur perception du pouvoir poétique de la Seine que nous convie la galerie Clémentine de la Feronnière avec Paris – La Seine, une installation originale de photographies de Frédéric Stucin  et de sculptures de l’artiste contemporain Enzo Mianes.
Frédéric Stucin nous plonge dans des atmosphères nocturnes énigmatiques créées de toutes pièces, dans un procédé proche de celui de la nuit américaine pour le cinéma. Il photographie en journée, toujours avant la tombée de la nuit, et dissimule dans le décor des éclairages qui donnent aux lieux qu’il visite l’apparence de studios photographiques ou de plateaux de tournage. Deux séries sont exposées, dans La Source, il propose de remonter le cours du fleuve et d’en explorer les alentours jusqu’à sa source quand dans le Décor, il capture les rues de la capitale vidée de ses habitants en 2020.
Représenté  par la galerie mor charpentier, l’artiste Enzo Mianes, collecte  des objets récupérés dans la Seine pour produire des sculptures

Galerie Clémentine de la Feronnière, 51 rue Saint Louis en l’ile, 75004 Paris jusqu’au 2 avril 2022.
http://www.galerieclementinedelaferonniere.fr

 

 

 

04 | Mathieu Pernot, Beyrouth, 2020

Lauréat du Prix HCB 2019, Mathieu Pernot présente à la Fondation Henri Cartier Bresson La ruine de sa demeure, une itinérance photographique morcelée entre le Liban, la Syrie et l’Irak. L’album de voyage de son grand-père, réalisé en 1926, en est le point de départ et vient dessiner l’itinéraire suivi de Beyrouth à Mossoul, entre les ruines des civilisations millénaires du Moyen-Orient et celles des tragédies de l’histoire récente. Dans une sensibilité proche du documentaire, Mathieu Pernot dévoile une oeuvre dialectique qui interroge la juxtaposition des récits de la grande histoire et ceux de son histoire familiale. Le commissariat artistique est assurée par Agnès Sire, directrice artistique de la Fondation HCB,. La Fondation d’entreprise Hermès est le mécène du Prix HCB. 

79 rue des Archives – 75003 Paris, jusqu’au 20 juin 2022
www.henricartierbresson.org/prix-hcb/le-prix/ 

 

 

Carte blanche à Julien Drach

still life polaroid 2018 Paris- julien drach

Julien Drach  a choisi la photographie comme média de prédilection, éclairant à travers ses prises de vue délicates la partie cachée et parfois même invisible des choses, des êtres, du réel. Ce passeur d’émotions aime les textures, les couleurs, les reliefs, les objets et  les villes; il fait vibrer leurs atmosphères et en fait des sujets de beauté et de poésie.
En ce début d’année, l’image par l’image sensible depuis plusieurs années à son univers, vous souhaite une très belle années avec les fleurs de Julien Drach.

Julien Drach a répondu aux questions de l’image par l’image

La photographie est -elle une vocation?
Elevé dans le milieu du cinéma, j’ai d’abord été de l’autre côté de la caméra, en étant comédien pendant une dizaine d’années, puis réalisateur de court métrages, avant d’être happé par la photographie. Un séjour napolitain a permis l’exposition d’une première série inspirée du néoréalisme italien.

Comment choisissez-vous vos thèmes photographiques?
Les thèmes me choisissent plus que je ne les choisis. Le sujet me dépasse.

Quelle est votre relation avec la commande photographique ?
Il n’y a pas de frontière pour moi entre un travail de commande et mon travail personnel. Je me plonge dans tous ces projets avec la même sensibilité esthétique que poétique .
ll y a une évidence à réaliser une image. Elle ne m’appartient plus.

Quelle est votre actualité?
J’ai  exposé à Paris, fin 2021 à la galerie Tourrette, la série Non finito, une série de polaroids de statues, initiée à l’automne 2018 pendant ma résidence d’artistes à la Villa Medicis.
Mon actualité est à Londres. Sotheby’s expose en effet en janvier Roma qui accompagne la vente aux enchères « Stone » consacré aux  pierres. J’ai également commencé cette série pendant la résidence de 2018 à la Villa Medicis et l’ai poursuivie jusqu’à maintenant.

Julien Drach by Stefano Paradiso

Né à Paris en 1973, l’artiste a été élevé sur un plateau de cinéma et a débuté sa carrière en tant que comédien.
 Son premier court métrage, en tant que réalisateur, «A Way», tourné en 2011, est sélectionné dans plusieurs festivals aux Etats-Unis, à New York et Los Angeles. Passionné par l’image et la lumière, Julien Drach photographie en parallèle de ses tournages. Tout en menant un travail photographique personnel, il répond à des commandes.

Sa série « Néoréalisme, de Naples à Mogador  » est sélectionnée par la Maison Européenne de la Photographie pour le Mois de la Photo en 2014 et exposée à la galerie Ymer & Malta, Paris.
La monographie «Des chantiers et des hommes» commandée par le Groupe Bouygues a fait l’objet d’une exposition à Paris et d’un livre en 2017.
Il enchaîne alors une résidence d’artiste de plusieurs semaines à la Villa Medicis à Rome en 2018 qui donnera lieu à plusieurs séries dont Roma et Non finito. La série de polaroids Still Life  a été exposée à Paris  à la librairie Galignani en 2019 et Galerie Arcturus en 2020.
La Galerie Pierre Passebon l’a exposé au salon PAD Monaco en 2019.
La Maison LVMH l’a choisi avec 200 autres artistes internationaux pour célébrer en 2021 le bicentenaire de la naissance de Louis Vuitton avec l’exposition d’une oeuvre dans le projet Louis 200.
Tout en continuant à collaborer pour la presse magazine, il répond à des commandes de portraits ou des natures mortes pour des maisons de luxe ou pour l’industrie.
Ses oeuvres se trouvent également dans de nombreuses collections privées.

https://www.juliendrach.com