Coup de coeur pour le pinceau bleu d’ Helena Almeida au Jeu de Paume

Helena Almeida, Pintura habitada [Peinture habitée], 1976,  Photographie noir et blanc, acrylique, 40 x 30 cm, Coll. Fernando d’Almeida
Photo Filipe Braga © Fundação de Serralves, Porto

Helena Almeida, Pintura habitada [Peinture habitée], 1976,
Photographie noir et blanc, acrylique, 40 x 30 cm, Coll. Fernando d’Almeida
Photo Filipe Braga © Fundação de Serralves, Porto

Les photographies d’Hélène Almeida sont-elles en noir et blanc ?

La peinture bleue avec laquelle elle se cache ou se découvre en font- elles des photographies couleur ?

Peu importe, c’est une vraie claque visuelle qui nous accueille au Jeu de Paume avec ces images habitées de peinture.

L’exposition, première rétrospective en France, s’intitule Corpus. Parcours depuis ses premières œuvres, du milieu des années 1960 jusqu’à ses productions les plus récentes, elle présente un ensemble d’œuvres – peinture, photographie, vidéo et dessin –dans lesquelles le corps enregistre, occupe et définit l’espace.

La photographie devient un moyen de faire coïncider sur un même support « l’être et le faire », « comme si dit-elle « je ne cessais d’affirmer constamment : ma peinture est mon corps, mon œuvre est mon corps ».

Au-delà des lectures poétiques et métaphoriques que ces œuvres peuvent inspirer, elles tentent d’atténuer les limites de chaque medium utilisé photographie, performance et sculpture.

Vêtue de noir, Helena Almeida intègre dans ses photos des éléments de son atelier. Elle prend des positions qu’elle a minutieusement chorégraphiées afin de créer des compositions complexes, souvent organisées en série. Depuis 1969, Helena Almeida se fait photographier par son mari, architecte. Artur Rosa collabore ainsi à son œuvre en tant qu’auteur et participe à cette forme d’autoreprésentation, qui devient dès lors une caractéristique de son travail.

Helena Almeida, Pintura habitada [Peinture habitée], 1975 Acrylique sur photographie, 46 × 50 cm,
Coll. Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto Photo Filipe Braga © Fundação de Serralves, Porto

Helena Almeida, Pintura habitada [Peinture habitée], 1975 Acrylique sur photographie, 46 × 50 cm,
Coll. Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto Photo Filipe Braga © Fundação de Serralves, Porto

Helena Almeida est une artiste portugaise, connue pour ses œuvres photographiques, mais aussi pour ses performances, peintures et dessins. Elle est considérée comme l’une des plus grandes artistes contemporaines portugaises. Sa longue carrière lui a permis de s’imposer comme une figure majeure de l’art conceptuel dès les années 1970.

Peu connue en France, de nombreuses expositions lui ont été consacrées dans le monde entier dont en 2011, Travaux récents, à la Galerie les Filles du Calvaire, Paris

Helena Almeida a représenté le Portugal à la Biennale de Venise, successivement en 1982 puis en 2005.

Marta Gili, directrice du Jeu de paume nous fait une nouvelle fois (re)découvrir une artiste construisant depuis 2006 une programmation très féminine de la photographie.

Commissaires de l’exposition João Ribas et Marta Moreira de Almeida, Museu de Arte Contemporânea de Serralves, Porto

Courrez voir la première rétrospective de cette artiste portugaise au Jeu de Paume, sans attendre le 22 mai, ce sera trop tard ! 

1, place de la Concorde, Paris 8
www.jeudepaume.org

http://www.wipplay.com/fr_FR/user/L_IMAGE_PAR_L_IMAGE/blog/ 

 

« Nobody believes that I’m alive », une exposition et un livre d’Alexandra Catiere au Brand store BMW à Paris

Hands © @Alexandra Catiere, 2015

Hands © @Alexandra Catiere, 2015

 

Le nouveau travail d’Alexandra Catiere lui ressemble, ses images reflètent une nouvelle fois une extrême sensibilité.
Ses photographies sont exposées jusqu’au 6 février au Brand Store de BMW, conçu par l’architecte Eric Carlson, 38 avenue George V à Paris.
Un livre est édité aux éditions GwinZegal, centre d’art à Guingamp dans lequel l’artiste a passé plusieurs mois entre avril 2011 et 2014.

 

Françoise Docquiert, critique d’art, Université Paris I -Panthéon Sorbonne,nous livre son analyse à propos de ce travail : « Alexandra Catiere a une approche particulière de la photographie. Si elle ne privilégie aucun appareil, elle trouve juste le noir et blanc, plus dense et mettant en valeur sa propre transcription du réel. Elle fait elle même ses tirages dont elle aime jouer avec la matière. C’est l’un des principaux moyens de donner un écho à l’image selon qu’elle la rend plus claire ou plus sombre, plus chaleureuse ou plus froide. Enfin, elle réfléchit pour chaque cliché à une taille particulière, cadrée ou non, le plus souvent de petit ou moyen format.»

Vera © @Alexandra Catiere, 2015

Vera © @Alexandra Catiere, 2015

Alexandra Catiere n’a pas souhaité de texte pour accompagner ses photographies, elle laisse ses images nous raconter une histoire, bercés par le rythme de leur mise en page. . Elle pousse le spectateur à entrer dans chacune d’elles, à « créer sa propre lecture » et à évoquer nos émotions , faisant de ce livre une sorte de « livre poème » comme elle le qualifie elle même.

L’artiste a exposé ces images à l’automne dernier à la galerie IN CAMERA qui la représente : «  L’artiste nous invite à nous confronter à l’absence physique de personnes proches, remplacées par une présence spirituelle.
Ses photographies n’ont pas de présent, elles nous incitent à mettre à distance notre quotidien qui devient soudain trivial et trop convenu.
La force du travail d’Alexandra Catiere est de nous mettre face à nous-mêmes, face à l’autre.»

Un poème très émouvant accompagne la série :

Dream
So, how are you there ?
Fine.
And, what are you doing there ?
Whatever I wish.
And, aren’t you afraid ?
It is on the earth that I was afraid.

Alexandra Catiere © François Goizé

Alexandra Catiere © François Goizé

 

Alexandra Catiere est née en 1978 à Minsk en Biélorussie,
En 2000, elle s’installe à Moscou et commence à s’intéresser à la photographie. Elle part à New York en 2003 pour étudier à l’International Center of Photography (ICP). En 2005, elle rejoint le studio d’Irving Penn. Elle s’installe à Paris en 2008.
En 2011, après une résidence au Centre d’art de GwinZegal à Guingamp, elle est lauréate de la première édition de la Résidence BMW au musée Nicéphore Niepce de Chalon sur Saône et expose aux Rencontres d’Arles puis à Paris Photo.
Alexandra Catiere avait alors produit la série « Par de là les brumes » à Chalon sur Saône, accompagnée par François Cheval, conservateur du musée Nicéphore Niépce.
Les images peuvent encore être vues dans le très beau livre publié aux éditions Trocadéro et coédité par BMW Art & Culture.

En savoir plus et voir plus d’images
http://www.wipplay.com/fr_FR/user/L_IMAGE_PAR_L_IMAGE/blog/alexandra_catiere___un_peu_de_recul_face_au_quotidien/

Appel à candidatures pour la 6ème Résidence BMW

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BMW Residency- Alinka Echeverria 2015 laureate (01/2016)

BMW Art & Culture lance pour la sixième année consécutive un appel à candidatures pour la Résidence BMW au musée Nicéphore Niépce où un artiste photographe réalisera un projet photographique au cours d’un séjour de trois mois à Chalon-sur-Saône. Les dossiers sont à remettre avant le 15 avril 2016.

BMW soutient la photographie depuis 2003. Partenaire de Paris Photo et des Rencontres d’Arles, cet engagement s’étoffe pour aboutir en 2011 à la création de la Résidence BMW. La Résidence entend ainsi favoriser la création et l’émergence de nouveaux talents et leur offrir une visibilité exceptionnelle auprès des professionnels et du grand public.

La Résidence BMW donne une carte blanche à l’artiste lauréat. Elle est basée sur l’expérimentation, la recherche de nouveaux modes d’expression et de nouvelles voies photographiques. Elle offre un soutien pérenne et la construction d’un lien durable entre les lauréats et BMW France. Elle constitue une véritable aventure humaine autour de valeurs communes partagées.

Après Alexandra Catiere, Marion Gronier, Mazaccio & Drowilal, Natasha Caruana et Alinka Echeverria, François Cheval, conservateur du musée Niépce et toute son équipe accompagneront dans son projet le nouveau lauréat en résidence du 5 septembre au 2 décembre 2016.

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Alexandre Catiere

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Mazaccio & Drowilal

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Marion Gronier

 

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Natasha Caruana

 

 

 

 

 

 

 

Une sélection des œuvres produites en Résidence sera exposée dans deux événements majeurs consacrés à la photographie en France dont BMW est partenaire : Les Rencontres d’Arles et Paris Photo.

Un livre coédité avec les éditions Trocadéro dévoilera l’intégralité des œuvres conçues au cours de la Résidence. Il viendra enrichir la collection « BMW Art & Culture », initiée avec l’éditeur dès la création de la Résidence.

Enfin, un film illustrant le parcours créatif et l’univers du lauréat sera réalisé par François Goizé et présenté lors des expositions.

Afin d’avoir l’esprit libre pour créer, le lauréat bénéficie d’une bourse de 6 000 € ainsi que la prise en charge de son hébergement à Chalon-sur-Saône, pendant les trois mois de sa résidence au musée Nicéphore Niépce.
Les dossiers de candidatures devront être composés d’une biographie, d’un dossier présentant la démarche générale de l’artiste, de séries de tirages photographiques et de travaux aboutis ainsi que d’une note d’intention sur le projet artistique envisagé. Ils pourront être transmis par voie postale au musée Nicéphore Niépce jusqu’au 15 avril 2016.

Une présélection de 10 dossiers de candidatures est réalisée par l’équipe du musée Nicéphore Niépce et ensuite analysée par un jury composé de François Cheval, Conservateur du musée Nicéphore Niépce, Sam Stourdzé, Directeur des Rencontres d’Arles, Christoph Wiesner, Directeur artistique de Paris Photo, Chantal Nedjib, Présidente de l’image par l’image, Maryse Bataillard, Responsable du mécénat culturel BMW France, et d’une personnalité indépendante du monde de la photographie.

L’appel à candidatures est téléchargeable dès à présent sur les sites internet du musée Nicéphore Niépce et de BMW Group France :
www.museeniepce.com – www.bmw.fr/artetculture

Le lauréat sera annoncé pendant la semaine d’ouverture des Rencontres d’Arles 2016.

Contacts

Coup de coeur pour le hors série de la revue Caméra: 100 photographies pour la vie

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La rédaction de la revue Camera a été comme chacun de nous bouleversée par les événements dramatiques du 13 novembre.

Elle s’est mobilisée pour venir en aide aux victimes des attentats de Paris et répondre à la terreur par la liberté. 100 photographes de renom ou leurs ayant droits et des photographes moins connus ont répondu à cet appel et ont généreusement offert à la revue une de leurs photos illustrant la liberté, celle de penser, d’aimer et de créer. Un bel hymne à la vie.

Ce numéro exceptionnel a été financé grâce à la générosité de contributeurs anonymes sollicités par le site de crowfunding Kisskissbankbankv . Il est vendu 15€.
Une part des bénéfices de ce hors série sera reversé au fond spécial spécial « Ensemble contre le terrorisme -‪#‎GiveForFrance », créé par la Fondation de France destiné aux victimes des attentats et leurs familles.

Ce numéro de 120 pages  comprend aussi 8 pages de citations et messages anonymes de très émouvants recueillis sur les lieux des terribles événements.

 

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Wei_HS Camera

 

Camera a été lancée en 1922 et avait cessé de paraître en 1982. Elle reparait en 2013 avec le même degré d’exigence que celui de ses créateurs et qui fit la réputation de cette revue unique et de référence. Trimestrielle et bilingue, elle cherche à agréger ceux qui cherchent à comprendre la photographie, sa place dans l’art et le rôle de l’image photographique dans la société.

 

www.camera-publications.com

En savoir plus et voir plus d’images
http://www.wipplay.com/fr_FR/user/L_IMAGE_PAR_L_IMAGE/blog/100_photographies_pour_la_vie/

Bobba, Prix Swiss Life à 4 mains, à Roubaix au musée La Piscine

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Le Prix Swiss Life à 4 mains récompense la création d’un photographe et d’un compositeur.

Julien Taylor et Arthur Lavandier, lauréats de la première édition, ont conçu ensemble l’opéra
de chambre Bobba, qui sera donné en concert le 21 janvier 2016 au musée La Piscine à Roubaix dans le cadre de l’exposition Chagall et la musique, dans son volet Les Sources de la musique. 

 

11792074_446303825562389_2172819301237848357_oL’exposition commencée le 24 octobre 2015 est visible jusqu’au 31 janvier 2016, elle intègre déjà les images de Julien Taylor dans la scénographie.

 

Après avoir été créé à la Philarmonie en septembre dernier, puis montré à Roubaix, l’opéra de chambre sera représenté le 22 mai 2016 au musée d’Art et d’Histoire du judaïsme à Paris.
Leur travail est également à découvrir dans le CD-livre Mémoires de Bobba aux éditions Actes Sud., collection Images en musique.

Pendant plus d’un an, les deux lauréats ont mis leurs talents en commun pour créer une forme d’opéra de chambre dans lequel musique, chants, installations photographiques et dispositifs scéniques entrent en écho. Un chanteur et quatre instrumentalistes interprètent la composition d’Arthur Lavandier, tandis que s’animent autour d’eux les installations photographiques de Julien Taylor, créant un théâtre illusionniste à la poésie surréaliste, qui prend vie au fil des scènes.

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Créé en 2014, ce prix est une initiative artistique novatrice développée par la Fondation Swiss Life, favorisant le dialogue entre musique et photographie.

Pour cette première édition, les artistes ont travaillé sur le thème de « Chagall et la musique », en lien avec la grande exposition présentée en simultané à la Philharmonie de Paris et au musée d’Art et d’Industrie La Piscine de Roubaix, à l’automne 2015.

 

Leur cocréation, photographique et musicale, prend la forme d’un spectacle illustrant la vie dansun shtetl — village juif d’Europe de l’Est —, qui a été une grande source d’inspiration pour Marc Chagall. Rythmées par cinq tableaux, elles ont pour base narrative cinq récits issus de la littérature yiddish écrits par la grand-mère du photographe,Sonia Kotkin.

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Le détournement est le principe qui sous-tend les vingt images du livre : à chaque nouvelle image, la narration se construit par détournement de l’image précédente. Les personnages mis en scène — les deux lauréats, le chanteur et les musiciens — ont le pouvoir d’effacer et de faire surgir des souvenirs, transforment le décor, se font fantômes…

L’écriture musicale d’Arthur Lavandier est résolument axée sur la narration et le jeu : le jeu théâtral, bien sûr, mais aussi le jeu qui se développe entre le chanteur et l’instrument qui l’accompagne.

Pour la première fois chez Actes Sud, avec le soutien de la Fondation Swiss Life, l’ouvrage propose à ses lecteurs des expériences en réalité augmentée. En collaboration avec la revue The Eyes, trois séquences présentent des éléments interactifs grâce à l’application « The Eyes Link » disponible gratuitement sur Apple Store.

Arthur Lavandier
Arthur Lavandier est un compositeur français né en 1987 et diplômé d’un premier prix de composition de l’École normale de musique de Paris. Il est le compositeur de plusieurs orchestrations de bandes originales pour le cinéma, dont celle du long métrage Minuscule.

 

 

©ADavy

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Julien Taylor, « artiste scientifique », est un photographe autodidacte né en 1976. Il a exposé dans de nombreuses foires internationales d’art contemporain et a reçu le prix Nicolas-Feuillatte en 2011.

 

 

 


Le CD livre est une coédition Fondation Swiss Life / Actes Sud
; il s’inscrit dans la collection « Images de musique » éditée par Actes Sud, dans laquelle sont déjà parus Berg Schonberg Webern Piano Music – Michael Ackerman (2010), Ibéria d’Albéniz – Isabelle Muñoz Villalonga (2010), Pascal Dusapin (2012), Federico Mompou – Chema Madoz (2013) et Britten, Quilter, Warlock – Alain Fleisher (2013).

13x18cm–64pages23 illustrations en quadriCD livre reliéDisque : 55 minutes
Prix : 25 euros

En savoir plus:
www.swisslife.fr/Fondation
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