« Une photographie n’est pas nécessairement un mensonge, mais ce n’est pas la vérité non plus. Il faut être prêt à saluer l’inattendu. » disait la regrettée Martine Franck à qui la Fondation Henri Cartier Bresson va consacrer sa première exposition dans ses nouveaux locaux du Marais.
Que dire de mieux pour aborder toutes les propositions photographiques de novembre à Paris! Mais il va falloir choisir et puis aussi prévoir de bonnes chaussures pour arpenter les allées et les lieux d’exposition.
Quelques repères et les propositions de l’image par l’image en toute subjectivité:
Les Foires et festivals
Paris Photo
Nous choisissons de vous proposer parmi les 167 galeries présentes quelques artistes sur lesquels nous avons attiré votre attention sur ce site et que vous retrouverez dans les allées riches en multiples découvertes et valeurs sûres portées par les professionnels présents au Grand Palais, du 8 au 11 novembre:
Baptiste Rabichon, lauréat de la Résidence BMW, Oan Kim et la compositrice Ruppert Pupkin dont le livre « Digital after Love, que restera t il de nos amours ? » édité par la Fondation Swiss Life sort en avant première chez Actes sud, et puis Maia Flore, et Adrien Boyer.
Fotofever
Start to collect ? La foire propose de vous initier à la collection de photographies, de rencontrer 100 galeries et éditeurs de plus de 20 pays différents, dont le Japon à l’honneur de cette nouvelle édition.
Et puis la découverte de trois jeunes talents sélectionnés lors du Young Talents Fotofever Prize, au Carrousel du Louvre, du 8 au 11 novembre.
a ppr oc he
Le jeune salon Approche sélectionne des artistes qui font appel à la photographie sur des supports non traditionnels et interrogent la photosensibilité. Les deux jeunes directrices vous plongeront tour à tour dans la mémoire collective, l’histoire de l’abstraction ou encore l’observation du réel, une invitation à un vrai jeu photographique !
Par exemple, les tableaux d’Emmanuelle Fructus, fabriqués à partir de découpages et collages dans des photographes anonymes; tels des suites de chiffres et de dates, ils parlent aussi de notre Histoire, celle des disparus, des rescapés et des vivants. Sur réservation du 9 au 11 novembre, dans l’hôtel particulier Molière du 1er arrondissement.
Photo Saint Germain
Pour la 7è édition, le Festival propose une programmation trop riche pour la résumer. Vous voyagerez dans l’espace et dans le temps. Il sera difficile de résister à aller à la rencontre des personnes photographiées par Claudine Doury, il y a vingt ans le long du fleuve Amour, à l’Académie des Beaux Arts et à la Galerie particulière. Vous imaginerez Prague en 1945 avec la Topographie des ruines de Joseph Zudek au Centre tchèque.
Avec Elsa &Johanna (Johanna Benaïnous et Elsa Parra) à la Galerie Marie Hélène de la Forest DIvonne, vous glisserez avec les deux artistes dans la peau de personnages observés dans la rue ou simplement imaginés au gré de leurs explorations urbaines. « A Couple of Them » .
Et bien d’autres merveilles à découvrir, du 7 au 24 novembre, des rencontres, des conversations, des signatures au rendez-vous rive gauche
Les institutions
Au BAL, la belle découverte de Dave Heath qui occupe une place singulière dans l’histoire de la photographie américaine. « Influencé par Eugène W.Smith et par les maîtres de l’école de Chicago dont Aaron Siskind et Harry Callahan. Il ne peut être pourtant considéré comme un photographe documentaire ni comme un photographe expérimental. Sa photographie est avant tout une manière d’attester de sa présence au monde en reconnaissant en l’autre un alter ego absorbé dans ses tourments intérieurs » selon Diane Dufour, qui propose une nouvelle fois une exposition remarquable, Dialogues with Solitude, impasse de la Défense Paris 18è.
Fondation Henri Cartier Bresson
Découvrir le nouveau lieu de la Fondation et contempler les images de Martine Franck devrait être un grand moment, 79 rue des Archives Paris 4è.
Jeu de Paume
Dorothéa Lange, par son travail au profit d’institutions fédérales américaines, a inlassablement dénoncé les injustices sociales . Ses images au plus près des personnages photographiés constituent un documentaire social et artistique de la Grande Dépression, de l’immigration des années 40 qui font étrangement écho avec l’actualité. Les séries consacrées à l’internement des citoyens américains d’origine japonaise , archives militaires n’ont été publiés que depuis qu’en 2006. Elle a été la première photographe à bénéficier d’une exposition personnelle au Museum of Modern Art de New York en 1966. A voir sans faute place de la Concorde.
Et puis il y a toutes les galeries qui proposent des programmes alléchants et que nous n’avons pas encore visitées…. A recommander déjà pour garder votre bonne humeur, le très poétique Pentti Sammallahti, galerie Camera Obscura, boulevard Raspail, Paris 14.
L’image par l’image vous souhaite de belles visites et découvertes !