Carte blanche

Carte blanche à Géraldine Aresteanu

Portrait JC Ruffin 20150927_0980Géraldine est une passionnée de rencontres. Elle partage le quotidien des gens durant 24h, elle photographie leur vie autant qu’elle fait leurs portraits. Montrer l’invisible la passionne.
Son approche des gens, au plus profond d’eux-mêmes, ses rencontres photographiques, son amour de la photographie ne peuvent laisser indifférents.
L’image par l’image, touchée par son engagement,  vous propose de pénétrer dans les 24H de Géraldine Aresteanu, en commençant par le récit inattendu des heures vécues avec Jean Christophe Ruffin lors une escalade de l’Aiguillette d’Argentière. Vous serez sans aucun doute touchés par la beauté des vies telles qu’elles sont captées et racontées de manière très bienveillante par cette photographe atypique et talentueuse. Et qui sait, peut- être  voudrez-vous lui demander de passer 24h avec vous ou dans votre entreprise pour en témoigner !

Géraldine Aresteanu a répondu aux questions de l’image par l’image

Quelles ont été vos débuts en photographie?
Je suis tombée amoureuse de la photographie à l’âge de 13 ans, et n’ai eu de cesse que de vouloir devenir photographe. Née en Roumanie, la photographie m’est apparue au moment de la révolution comme un symbôle de la liberté. A 15 ans mes parents m’ont offert mon premier appareil photo Canon T60. Apres mon bac j’ai fait des maths afin de rentrer à l’Ecole Louis Lumière mais, après avoir franchi toutes les étapes du concours, je n’ai pas été acceptée car je n’avais pas validé mon Deug de maths. J’ai ensuite décidé de « faire toute seule » et de rencontrer des photographes. La vie m’a appris qu’il y a toujours quelque chose de positif dans les expériences.

Vous êtes donc une autodidacte, comment avez -vous poursuivi votre rêve?
Un premier reportage en argentique sur des mineurs roumains a été exposé à Orléans où je réside maintenant.  J’ai eu la chance qu’il soit remarqué par France 3 qui a diffusé un sujet. Ensuite grâce à un effet boule de neige, j’ai enchaîné des travaux sur le langage des signes avec l’aide de Fondations et publié un premier livre à compte d’auteur. Associée à une amie graphiste, j’ai reçu des commandes d’entreprises prestigieuses; j’alterne photos de mode, portraits et reportages.

Racontez-nous ce projet des 24h
J’ai la chance d’entrer facilement en relation avec des gens. J’étais frustrée de ne pas passer plus de temps avec les personnes que je photographiais. Mon premier 24H a été avec Mihai, pêcheur dans le Delta du Danube en Roumanie, un grand bonheur de prendre le temps et de vivre sa vie pendant 24 heures. Puis, j’ai suivi le pianiste de jazz Jacky Terrasson dans sa vie new yorkaise, puis Joséphine, petite fille polyhandicapée dans sa vie de famille et sa vie de soin en institut.
Je me fais oublier mais je reste effectivement 24 heures entières auprès de chacun d’eux. Une vision très intime tout en étant très respectueuse de chacun d’eux.
Depuis peu je passe aussi 24 h avec des entreprises pour faire comprendre et ressentir leurs âmes ..Une première expérience au Moulin Rouge sera bientôt publiée.

Comment travaillez -vous avec les entreprises?
J’aime effectuer des travaux de commande car ils sont utiles, je ne fais aucune différence entre une photographie de commande et une photographie artistique
Je suis une photographe !

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Photographe indépendante depuis 1998 pour des entreprises, compagnies de spectacle et des institutions publiques françaises et étrangères (reportage, mode, portrait).
Lauréate en 2001 du prix de la Fondation de France et de la Fondation Crédit Mutuel pour la réalisation d’un livre sur la différence de la langue des signes, « portraits pour un mot ». Co-fondatrice en 2003 de Salez-Poivrez agence de communication (graphisme, intervention artistique,web, photographie et stratégie), direction artistique de projets et photographe jusqu’en 2014.
Co-fondatrice en 2014 du projet Everybody is Beautiful, www.everybody-is-beautiful.com

www.24h.geraldinearesteanu.com

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