L’image par l’image vous propose de retrouver des images vues en galeries et lors du salon approche au mois d’avril: celles de Jean- Michel André et François Laxalt découverts il y a quelques années aux Rencontres d’Arles, de Flore Prébay rencontrée lors d’une lecture de portfolio organisée par RPBB (Rencontres photographiques de Boulogne Billancourt) à l’automne dernier, et de Mélanie Challe à qui nous avions confié une carte blanche début 2024.
Dans un tout autre registre, un conseil : ne pas rater l’exposition des photographies de Marc Riboud (Vietnam 1966-1976) proposée à l’occasion des 50 ans de la fin de la guerre du Vietnam par l’association Les amis de Marc Riboud et le musée Guimet, le regard singulier du photographe qui témoigne des vies bouleversées, des vies qui continuent, envers et contre tout !
Jean-Michel André nous entraîne dans une auto fiction sur les traces de son père suite à un traumatisme profond de son enfance, avec des images qui saisissent comme toujours, poétiques et en tension.
Dans cette série inédite, Chambre 207, le photographe replonge dans les souvenirs de cette nuit qui a bouleversé sa vie et dans la mémoire disparue de son père.
L’auteur poursuit une démarche photographique mêlant politique et poésie, il interroge les frontières, la mémoire et les mutations du territoire. Ce projet aborde des thèmes universels qui traversent l’ensemble de son œuvre à l’image de l’absence, du manque et de quête de réparation.
Galerie Sitdown 4, rue Sainte-Anastase – 75003 Paris jusqu’au 17 mai
@galeriesitdown
@jm__andre
Flore Prebay nous fait vivre une expérience de la fragilité de la condition de l’homme. La subtilité de ses tirages et de son approche du sujet du deuil en fait une découverte très touchante et très prometteuse. Les papiers sont faits à la main, des touches de peinture sur les images en font des tirages uniques
Un livre confectionné à la main complète l’exposition de cette série.« Deuil blanc », le deuil avant le deuil.
Cette première exposition était montrée au salon Approche, soutenue par Initial Labo
@emiliagenuardi @approcheparis
@flobayphoto
Avec son regard sur les fissures, moisissures et taches, François Laxalt explore l’ordinaire et le transforme en merveilleux poétique.
Vous ne regarderez plus les murs devant lesquels vous passez de la même manière!
Soutenu par la galeriste Marie Darblay, son projet M.Y.OP était présenté au salon UN Represented by a ppr oc he
@emiliagenuardi @francoislaxalt
@approcheparis

Ephéméride 2, photographie argentique double exposition, imprimée sur papier japonais, format 30 x 20 cm
Melanie Challe explore le vivant et le corps en mouvement, célébrant leur fragilité et leur beauté. Inspirée par l’amour immense de son fils, elle s’est concentrée sur l’eau, les vagues, et les paysages. Une invitation à la contemplation et à la méditation qui relie les montagnes, les océans, et les végétaux pour un voyage sensoriel et apaisant.
Les oeuvres étaient visibles lors d’une exposition collective « Ce qui nous touche » à la galerie Grès, 9 rue du pont Louis Philippe, 75004 Paris sous le commissariat d’Albane Herrgott.
Son travail est disponible à la Polka Factory et la Galerie Hegoa. Elle est membre de la plateforme Hans Lucas,
www.melaniechalle.com
artiste.melaniechalle.com
Marc Riboud a été marqué profondément par le drame vietnamien, celui d’hommes et de femmes dont la vie a été bouleversée. Selon sa « méthode » de reportages, et non comme un photographe de guerre; il a repéré les lieux et les habitudes, s’est attaché aux personnes qu’il a aimées retrouver et comprendre. L’exposition du musée Guimet permet de mieux comprendre ce conflit au fil des années : d’un premier reportage sur un porte -avion américain en 1965, dix ans après le début du conflit jusqu’à l’immédiat après guerre en 1976.
On y retrouve des documents d’archives, des textes passionnants et engagés du photographe et des photographies devenues mythiques comme celle de la Jeune fille à la fleur à Washington, devenue symbôle de paix ; ou celle de sa rencontre avec Hô Chi Minh, qui ne donnait plus d’entretien à la presse en compagnie de son premier ministre en 1968. Les images montrent les destructions mais jamais les combats, l’investissement du peuple dans la guerre, en particulier celle des femmes qui n’hésitent pas à prendre les armes; on y voit le quotidien sous les bombes à Hanoi. La tension est palpable mais aussi la douceur d’une pause au bord d’un lac .
Son regard singulier témoigne des vies bouleversées, des vies qui continuent, envers et contre tout. C’est très touchant et très instructif comme toujours avec le grand photographe qu’était Marc Riboud.
Vietnam 1966-1976
Musée Guimet- Musée national des arts asiatiques 6, place d’Iéna 75116 Paris
jusqu’au 12 mai
http://marcriboud.com/amis-de-marc-riboud/