Carte blanche à Lola Reboud

Axel et Axelle, (Ris orangis)-les bords de seine – Essonne. Dans le cadre de la résidence d’artiste Un été à Evry

Photographe passionnée par les rencontres qui guident son travail, Lola Reboud touche les spectateurs par la relation qu’elle tisse avec les sujets qu’elle aborde. Le fil conducteur de sa démarche photographique est celui qu’elle entretient avec le climat. 
La géographie comme les cycles des saisons y est aussi important que les individus.

Composées de portraits et de paysages,  ses séries ne sont pas illustratives des changements climatiques tels que rapportées habituellement par les médias. Sensible à la manière de traiter le sujet de l’environnement par des sensations évoquées dans des scènes de vie, l’image par l’image vous propose une rencontre avec la photographe et quelques images de la série 180 km après la mer que nous vous proposons de découvrir et contempler.

Lola Reboud a répondu aux questions de l’image par l’image 

Comment avez-vous commencé la photographie ?
Vers 15/16 ans, je photographiais mon quotidien avec un compact Olympus que j’empruntais à ma mère, sans aucune intention particulière, si ce n’est faire des albums souvenirs. Pour mes 18 ans, mon père m’a offert un Nikon FE et j’ai installé un labo noir & blanc dans ma salle de bain d’étudiante. Puis lorsque j’ai intégré la section photo-vidéo aux arts déco, mon père ( encore !) m’a donné son Hasselblad. Le format carré est devenu mon 2eme œil. Je m’en sers encore, bien que le numérique a aujourd’hui largement pris le dessus dans ma pratique et que ce format carré ne soit (malheureusement) pas développé par les industries de la photographie.

Qu’est ce qui vous anime?
Les rencontres !
Avec les personnes, avec des univers que la photographie me permet de découvrir. La photographie est aussi l’occasion d’aller vers l’autre et le portrait en photographie produit cet espace de rencontre. L’art a été aussi une rencontre pour moi et c’est l’univers visuel avec lequel je dialogue.

Comment choisissez-vous vos thèmes photographiques?
J’ai commencé avec la sérieLes Climats, c’est une recherche au long cours, qui a commencé par une rencontre avec la ministre de l’environnement d’Islande et qui m’a sensibilisée au sujet. Elle se poursuit encore aujourd’hui, au Japon puis en Corse.
Pour une carte blanche photographique, comme par exemple la  Jeunesse en France,  commanditée par le ministère de la culture, il y avait un cahier des charges mais j’étais autonome dans le choix du lieu et des situations, et la figure de la jeunesse déjà présente dans mon travail résonnait avec cette commande.

Pouvez-vous nous éclairer sur votre processus de création et leur réalisation ?
Il n’y a pas vraiment de règles. Je trouve mes images dans la réalité puis je procède par mise en situation avec mes modèles. Je ne suis pas une photographe de studio, mon atelier se trouve dans le monde. Mais le travail de recherche en amont est tout aussi important. Aujourd’hui je m’associe aussi avec des chercheurs dans d’autres disciplines que la mienne selon les projets et cela peut produire des formes parfois inattendues. Echanger avec des géographes, des volcanologues, des océanographes me permet de voir et de  comprendre le monde à travers leur prisme. Je ne ferai sûrement pas attention au même paysage si je n’étais pas orientée par leurs connaissances et leur perception.

Vous effectuez aussi des commandes, quelle est votre relation avec cette pratique ?
Elle est essentielle parce que c’est un exercice appliqué pour poser mon regard sur le monde. Quelque soit le type de commande il s’agit toujours de photographie, et c’est le métier que j’ai choisi. Ce sont généralement des commandes où j’ai «carte blanche » ou bien des portraits.

 Quelle vision avez-vous des marques et de leur relation avec la photographie ?
Les marques utilisent constamment l’image, elles aiment et ont besoin d’images et en particulier de  photographies pour communiquer. Les réseaux sociaux, instagram par exemple aujourd’hui, ont encore plus démocratisé les types d’images et leur médiatisation. Une marque se diffuse sur de plus en plus dans des supports variés et une photographie postée sur Instagram n’aura pas tout à fait la même force visuelle que dans un magazine papier, une campagne d’affichage dans le métro, ou qu’une publicité au cinéma. Les supports, les spectateurs sont  de plus en plus divers et les registres photographiques le deviennent aussi. . Je reste observatrice de ce que les entreprises produisent.

Vous effectuez aussi un travail photographique de commandes … appréciez-vous aussi cette approche plus orientée « corporate » ?
Oui ! Il y a quelque chose d’enthousiasmant à travailler avec une équipe.
Pour ma part il s’agit souvent de commandes où je suis plutôt autonome dans ma proposition, il me semble que cet espace est tout aussi enrichissant pour le photographe que le commanditaire. Cela laisse aussi un espace de sensibilité et de relationnel qui m’importe. Le principal enjeu est celui de concilier la demande de l’entreprise et mon propre travail, car c’est moi qui photographie dans les deux cas.

Qui est Lola Reboud? 

@Antoine Vanoverschelde

Lola Reboud est née en 1982. Après l’obtention d’un D.N.A.P. aux Beaux Arts de Cergy et d’un master en Esthétique à la Sorbonne, elle intègre l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (E.N.S.A.D) de Paris en Photographie. Elle complète sa formation à New York, en 2008 au sein de l’agence Magnum Photo et y assiste les photographes Elliot Erwitt et Alec Soth. Puis en 2011 elle assistera une année Yto Barrada, à Tanger.

Son travail est exposé en France et à l’étranger et notamment au CentQuatre, ParisPhoto, Galerie du jour-Agnès b., Nooderlicht photofestival, Photaumnales, la Box-Bourges, Kyotographie, CCO Art Center Osaka, musée Nicéphore Niépce, CACP villa Pérochon, Festival Images Singulières, Collection Yvon Lambert (…).

Membre du studio Hans Lucas, elle réalise aussi des commandes et des portraits pour la presse

Mention spéciale au Prix Photolevallois pour Les Climats I (Islande), la bourse pour la photographie documentaire du CNAP  lui permettra de réaliser Les Climats IIau Japon, et qui sera publié aux éditions Poursuite. Elle participe à l’expédition TARA méditerranée puis en 2017, à la commande photographique coordonnée par le ministère de la culture Jeunes générations.

Son actualité
Une exposition de la série Les Climats II (Japon) en avril,  à l’Institut Français de Kyoto puis en novembre une exposition au festival PhotoLux à Lucca en Italie.
Elle fait partie du programme de thèse de création avec l’ENSP, qui donnera lieu à une exposition d’ici 3 ans.  

https://lolareboud.com

 

Carte blanche à Fred Delangle et Ambroise Tézenas

Haroun

« J’ai 24 ans et je viens du Tchad. Avec ce manteau, je me sens sur un pied d’égalité pour trouver du travail, ou étudier! Quand tu viens chez quelqu’un, je trouve que c’est normal de t’adapter à la manière dont il vit »
Haroun – extrait de Des sneakers comme Jay-Z

Un soir d’hiver, Zaman, un jeune afghan – arrivé en bermuda et en tongs après avoir marché seize mois depuis Kaboul –, s’est présenté au vestiaire de l’association Emmaüs Solidarité à Paris. Il a demandé à Valérie Larrondo, bénévole depuis 2016, sans trop y croire si par hasard, dans le tas de tennis usagées qui lui étaient présentées, il n’y aurait pas plutôt une paire de baskets « des baskets pas moches….Des sneakers comme celles de Jay Z ». L’idée du projet est partie de là.  Avec un vidéaste et quatre bénévoles, deux photographes de renom, Fred Delangle et Ambroise Tézenas, ont cherché à en savoir plus sur le rôle de leurs vêtements. « Ceux qu’ils portent et qui ont appartenu à d’autres. Ce qu’ils représentent pour eux. En quoi ils dénoncent, en quoi ils trahissent ou en quoi ils protègent – et pas juste du froid et de la pluie. »  Sensible à ce travail « Des sneakers comme JAy-Z » découvert lors d’une projection au CentQuatre à Paris et aux Rencontres d’Arles,  à l’engagement bénévole des deux photographes qui n’ont plus rien à prouver, l’image par  l’image vous propose pour les voeux rituels de bonne année, un travail sensible, respectueux du sujet traité en soutien à Emmaüs Solidarité.


Fred Delangle et Ambroise Tézenas ont répondu aux questions de l’image par l’image 

Pourquoi cet engagement auprès de Emmaüs Solidarité ?
Nous avons fait un travail de citoyens, conscients que l’attente était forte, celle de l’association mais aussi des personnes photographiées, et que nous ne pouvions pas les décevoir.
Nous avons choisi de travailler à deux, avec un seul appareil, une chambre photographique 4×5 avec laquelle nous travaillons souvent l’un et l’autre. C’est un outil qui impose une certaine distance et un temps particulier lors des prises de vue.

Nous avons cherché à éviter que la signature photographique de l’un ou de l’autre soit reconnaissable mais que le résultat soit à la hauteur de la sollicitation qui nous était faite.

Le projet a duré 3 mois. Il a été mené sous la forme d’un portrait et d’un texte qui accompagne chaque image. Ces paroles des exilés sont indissociables du travail photographique, elles permettent de témoigner et de comprendre l’importance du vêtement pour ces hommes hébergés dans le centre de premier accueil de la Porte de La Chapelle aujourd’hui fermé.

Vous êtes bénévoles mais ce projet était une sorte de commande, comment l’avez -vous vécu?
Avec enthousiasme et le sentiment qu’il y a une responsabilité lorsque l’on se  confronte à de tels enjeux. Il était indispensable que le projet serve d’une part le propos avec justesse et que les frais inhérents au projet puissent être couverts.
Dès le début l’association Emmaüs s’est engagée et a avancé des fonds pour que nous puissions produire les premières images avant de trouver des partenaires, certaine que le projet allait forcément attirer les regards et les soutiens. Des lieux d’exposition et de festivals ont participé à la diffusion (le CentQuatre, Nantes, Arles), le laboratoire Janvier, l’agence de communication Mazarine et l’agence de publicité Australie et aussi des entreprises comme Uniqlo, EKHO Conseil et Alter Eco ont contribué au succès de cette initiative.

Vous effectuez ainsi des commandes, en dehors de vos projets personnels, quelle est votre relation avec cette pratique ?
Cela peut être très enrichissant de travailler pour les entreprises, qu’elles soient commerciales, publiques ou privées, chacune avec sa logique. Et si nos projets personnels sont au cœur de nos préoccupations artistiques, les commandes représentent notre quotidien, la photographie est notre métier.

Ambroise:  Quand je réponds à certaines commandes, je me sens faire partie de l’entreprise,  j’agis avec enthousiasme tout en essayant de faire des propositions créatives qui dépassent le cadre strict défini par mon client. Je suis heureux quand elle me suit. La commande c’est un cadre, une contrainte et c’est ce qui m’intéresse. Je mets ma pratique, mon regard à son service.
Fred : Je suis porté par mon projet qui me tient à coeur jusqu’à trouver la solution photographique la plus satisfaisante pour le client et moi-même. J’aime aussi repousser ma pratique dans de nouvelles expérimentations lorsque cela m’est permis par l’entreprise. Etonnamment, les clients apprécient les propositions qui les surprennent et sortent du cadre !

Quel est votre enjeu en tant que photographe quand vous effectuez ces travaux de commande?
Fred: pour moi l’enjeu principal est de mettre mon regard au service d’un cadre qui m’est proposé. J’aime faire des allers retours entre mes séries personnelles et le travail de commande. D’une façon générale, j’ai besoin d’inventer pour avancer.
Ambroise: ce que je recherche avant tout,  c’est l’équilibre entre satisfaire l’entreprise et mon écriture photographique qui est à priori la raison pour laquelle on m’a passé la commande. Je mène en parallèle  travail personnel et commande. L’un complète l’autre, tant sur le plan  financier que sur celui de de la narration. Le travail personnel appelle la commande qui enrichit le premier.

Qui sont les photographes?

Ambroise Tézenas

Fred Delangle

Ambroise Tézenas et Frédéric Delangle développent à la fois un travail de commande et un travail personnel sur le paysage et les effets de la mondialisation et de l’urbanisation sur l’homme. Auteurs de plusieurs livres monographiques, ils ont choisi pour le projet « Des sneakers comme Jay-Z » de réaliser leurs images ensemble avec une seule chambre photographique. Le projet vient de remporter le Premier prix de la commande photographique décerné par le Ooshot Award qui distingue des images conçues pour des commandes créatives ainsi qu’une mention spéciale du Prix Camera Clara.

Ambroise Tézenas est né à Boulogne-Billancourt en 1972; Frédéric Delangle, à Suresnes en 1965. Ils vivent et travaillent à Paris. Ils se sont rencontrés dans les locaux du tireur qui travaillait sur les projets Ahmedabad, no life last nighten Inde de Fred Delangle et de Pékin, théâtre du peuple en Chine d’Ambroise.  Leur relation est tout autant professionnelle qu’amicale.

Film de Sylvain Martin

http://www.ambroisetezenas.com/

http://www.fredericdelangle.fr/

Contact presse – achat de catalogues – commande d’images de cette série au profit d’Emmaüs Solidarité
sabrinaponti123@gmail.com

Publication vendue 10 € au profit d’Emmaüs Solidarité
https://www.dessneakerscommejayz.fr/

Don Emmaüs Solidarité

 

Appel à candidatures pour la Résidence BMW jusqu’à fin mars !

BMW Art & Culture a lancé le neuvième appel à candidatures pour la Résidence BMW à GOBELINS.

Cette carte blanche, dédiée à l’innovation photographique et la transmission est offerte à des talents contemporains de la photographie. Les candidatures sont recevables sur la plate-forme Picter jusqu’au 29 mars 2019 :
https://contests.picter.io/bmw-residency-2019

Le jury nommera le lauréat en mai.

BMW Art & Culture permet, chaque année depuis 2011, à un artiste photographe de réaliser un projet photographique au cours d’un séjour de trois mois de résidence. Le projet est réalisé à GOBELINS, l’école de l’image, partenaire depuis deux ans, après six ans de partenariat avec le musée Nicéphore Niépce.

Le projet présenté par les candidats pour la Résidence BMW devra être riche de sens, orienté sur l’innovation et l’expérimentation pour proposer une vision renouvelée de notre monde en transition, par tous procédés : techniques, narratifs, documentaires, humoristiques … en s’appuyant sur les ressources de GOBELINS et l’expertise de François Cheval, directeur artistique de al Résidence;

Le projet doit être original et exclusif pour la Résidence BMW et ne doit pas avoir été montré, même partiellement au moment de la candidature; il ne devra pas être exposé avant les Rencontres d’Arles* ni Paris Photo* 2020.

BMW offre au lauréat(e) de la Résidence à GOBELINS une bourse de 8000 €, l’accompagnementd’un directeur artistique et de professionnels experts dans les domaines de l’image, de l’édition et de la scénographie, la production d’une exposition personnelle aux Rencontres d’Arles* et à Paris Photo*, l’édition d’un livre vendu en librairie et un accompagnement de communication.

L’artiste est choisi(e) sur dossier, par un comité de sélection, après avoir répondu à l’appel à candidatures. Le comité de sélection est constitué de personnalités du monde de la photographie.

Les dossiers de candidatures devront être composés d’une biographie, d’un dossier présentant la démarche générale de l’artiste, de séries de travaux aboutis ainsi que d’une note d’intention sur le projet artistique envisagé.
Dix photographes seront retenus dans une présélection. Il leur sera demandé de se rendre disponible une demi-journée pour un entretien avec le jury et présenter des tirages photographiques et travaux réalisés.

Le jury se réunira en mai pour une annonce du lauréat. Les prises de vue devront être effectuées avant fin décembre, la production et la réalisation avant le 1er mars 2020.

La production des œuvres, composée d’une sélection choisie entre l’artiste et le directeur artistique de la Résidence BMW est répartie en trois lots : le jeu d’exposition est remis à l’artiste, une sélection d’œuvres est remise à BMW pour sa collection d’entreprise,  l’image retenue pour la communication autour du projet du lauréat est remis à GOBELINS.

Les œuvres réalisées pendant la Résidence BMW seront présentées dans un livre aux éditions Trocadéro dans la collection BMW Art & Culture.

La Résidence BMW se déroulera de septembre à décembre 2019.

L’appel à candidatures pour la prochaine Résidence est téléchargeable sur les sites internet de BMW France et de GOBELINS depuis le 13 décembre 2018:

 www.bmw.fr/candidatures-residencebmw-2019 ou www.gobelins.fr/residencebmw2019

Relations presse : mprangey@gmail.com
l’image par l’image conseille BMW pour la Résidence BMW

*Les évènements cités ne sont pas contractuels et peuvent être amenés à être modifiés.

Digital after love, à la Cité de la musique pour les 10 ans de la Fondation Swiss Life

Cette édition exceptionnelle du Prix Swiss Life à 4 mains, anticipée  pour les 10 ans de la Fondation Swiss Life en 2018, a récompensé le photographe Oan Kim et la compositrice-interprète Ruppert Pupkin, coup de coeur du jury de l’édition précédente.
Ils présentent « Digital After Love. Que restera-t-il de nos amours ? « leur création photo-musique au Musée de la musique-Philarmonie de Paris, dans le cadre de l’exposition Doisneau et la musique du 4 décembre 2018 au 28 avril 2019.
Le commissariat de l’exposition est assuré par Clémentine Deroudille, petite- fille du célèbre photographe. Un livre disque a été édité chez Actes Sud, présenté en avant- première  à Paris Photo en novembre 2018.

Le duo d’artistes a imaginé en sons et en images le récit d’un amour révolu retrouvé dans les vestiges numériques d’un vieux smartphone.
De la découverte d’un smartphone endommagé, les deux artistes tentent d’ordonner, comme un puzzle, les pièces d’une histoire d’amour contemporaine : d’un côté une femme, que l’on découvre en images et en sons, de l’autre un partenaire invisible, qui la photographie inlassablement. De leurs sms, e-mails et messages vocaux morcelés, pixélisés, rendus partiellement illisibles par l’altération des données, transparaît une histoire d’amour marquée par l’errance, entre réalité et fiction.

Un kaléidoscope musical et photographique reconstitué à partir de ruines numériques, d’où surgit le fantôme d’une obsession amoureuse à travers notre monde urbain d’aujourd’hui.

Ecouter l’album

 

 

 

 

 

Ruppert Pupkin
Auteure, compositrice, chanteuse, actrice, réalisatrice

Ruppert Pupkin voyage entre les scènes rock, les plateaux de théâtre et le cinéma. Elle compose et écrit des chansons pour des films, créé des pièces sonores et musicales pour des spectacles, et se produit en concert et dans des performances en tant qu’interprète en France, en Suisse en Russie et en Allemagne.
Sous ce pseudonyme emprunté à Scorsese, Emmanuelle Destremau est Coup de cœur de la rédaction SFR jeune talent en 2011, puis collabore avec Chanel et Libé Next. Elle compose son premier album RUN qui sort en 2016, réalisé par son acolyte Pygmy Johnson. Elle y dévoile des chansons fragiles et rugueuses aux accents joyeusement désespérés. En 2018, elle crée avec le violoncelliste Thomas Kpade le collectif Choke et la performance musique/cinéma : PARIS BY HEART, lauréate de l’appel à projet de la nouvelle SMAC parisienne BCUBE.
Après avoir réalisé une dizaine de documentaires, entre Gaza, Paris et New-York, Emmanuelle Destremau est artiste associée dans la compagnie théâtre de Chambre(Nord) puis du théâtre Am Stram Gram dirigé par Fabrice Melquiot à Genève entre 2015 et 2017. Comme auteure de théâtre et scénariste, elle écrit une dizaine de pièces (en partie publiées chez le Bruit des Autres), collaboreà l’écriture du film Héros de Bruno Merle (Cannes 2007) et sa pièce Les Violette – finaliste du Grand Prix de Littérature Dramatique est adaptée au cinéma par Benoît Cohen. Performeuse et comédienne, elle co-dirige depuis 2014 la compagnie l’Organisation avec Elodie Segui. Sa candidature a été proposée par Clémentine Deroudille, journaliste, auteure et commissaire d’exposition.

Oan Kim
Photographe, réalisateur et musicien

Evoluant entre le milieu de la photographie documentaire et celui de l’art contemporain, il alterne les sujets proches du documentaire classique et des recherches plus proches des arts plastiques. En explorant les limites coulissantes de la réalité représentée et de la subjectivité qui en rend compte, il réinvente pour chaque sujet une forme nouvelle qui lui corresponde. Il compte une vingtaine d’expositions personnelles à Paris, Arles, New York, Los Angeles, Dallas, Séoul et Macao, et de nombreuses expositions collectives à travers le monde.
En 2009, il publie « Je suis le chien Pitié » chez Actes Sud en collaboration avec l’écrivain Laurent Gaudé. Il a reçu plusieurs bourses et commandes du CNAP, du FIACRE, de la SCAM, du Musée d’Art de Macao. Il a reçu le prix des Nuits Photographiques, le prix Artiste de Demain du musée Sungkok à Séoul, et le prix de Photographie de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il est membre co-fondateur de l’agence M.Y.O.P. Né en 1974, sa formation est double. Il a étudié les arts plastiques à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, et la composition musicale au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Sa candidature a été proposée par Laetitia Guillemin, iconographe et intervenante au sein du département Photographie de Gobelins, l’école de l’image.

 

Le Prix Swiss Life à 4 mains est une initiative artistique développée par la Fondation Swiss Life depuis 2014.
Destiné à révéler des artistes encore peu connus, le Prix invite, tous les deux ans, un compositeur et un photographe à imaginer une création croisée pour un projet original commun.
Cette démarche novatrice favorise le dialogue entre musique et photographie.

 

Les deux Prix Swiss Life à 4 mains précédents ont été remis en 2015 à Julien Taylor et Arthur Lavandier pour l’opéra de chambre Bobba à la Cité de la musique et au musée La Piscine dans le cadre de l’exposition « Chagall et la musique », et en 2017 à Smith & Hoang présentés au Palais de Tokyo dans le cadre de l’exposition « Le rêve des formes » pour leur œuvre Saturnium.

https://ruppertpupkin.bandcamp.com/
http://www.myop.fr/photographer/oan-kim
www.swisslife.fr/fondation
http://actes-sud.fr/
https://philharmoniedeparis.fr/fr

Contacts presse
nathalie.dran@wanadoo.fr
c.magne@actes-sud.fr

Coup de coeur pour « Photographier Paris- nouveaux regards sur la ville » à l’Hôtel de Ville de Paris

Thomas Boivin

A l’invitation de la Mairie de Paris, les trois commissaires de l’exposition Fannie Escoulen, Anna Planas et Pierre Hourquet, ont choisi les regards de seize artistes français et étrangers sur la capitale. Les auteurs nous « proposent de déambuler dans la ville à travers des portraits, des paysages et des monuments de leur choix » Emblématiques ou surprenants du paysage parisien, « les clichés reflètent avec humour et mélancolie, naturel et mise en scène, différentes facettes de Paris. » (..) « Ces fragments de Paris viennent s’entremêler à la vision que chacun se fait de la ville, formant un tout, divers, contradictoire, humain. » commente Christophe Girard, adjoint à la Maire de Paris pour la culture.

Exposition « Photographier Paris »

Représentatif d’une génération, ces photographes nous montrent  des aspects poétiques mais aussi réalistes de la Ville. Dans une diversité d’écritures, ils s’attachent à la Ville ou à ses bordures, de manière décalée, inattendue, insolite. Tous travaillent avec cette matière foisonnante que sont ses habitants, son architecture, ses événements, son urbanité. Tous ont l’ambition d’un regard original, drôle ou grave, mélancolique ou coloré, chaotique ou silencieux.

Exposition « Photographier Paris »

« Des regards (..) captant des moments de joie ou d’insouciance, sans être aveugles à la dureté de l’existence. Certaines photographies témoignent du Paris d’aujourd’hui tandis que d’autres construisent une ville rêvée, imaginée » commente Anne Hidalgo, Maire de Paris.

Du documentaire à l’intime, de la fiction personnelle aux petits instants anodins de la réalité, ils dépassent l’anecdotique pour livrer une nouvelle mosaïque, une cartographie imaginaire d’un Paris aux multiples langages.
Une promenade s’installe alors dans le parcours de l’exposition…

Exposition « Photographier Paris »

A Belleville-Ménilmontant, Thomas Boivin rencontre les passants et leur tire le portrait depuis cinq ans. Ola Rindal, déambule et saisit des images insolites teintées d’onirisme. Yusuf Sevinçli marche, vole des images et s’échappe. Stephan Keppel observe et fragmente des morceaux de Ville.Paulien Oltheten s’installe à un coin de rue et interroge le chaland : pourquoi NON ? Lucile Boiron s’engage auprès de migrants et peu à peu les photographie. Laurent Chardon documente la ville et ses transformations, perdu dans un labyrinthe sans issue.

Peter Tillessen

Peter Tillessen avec humour, invente des micros-fictions urbaines.
Sandra Rocha s’attache à une bande d’adolescentes en banlieue de Paris et leur parle d’amour. Geoffroy Mathieus’attèle au principe de ruralité dans le Grand Paris et interroge les nouveaux modes de productions agricoles urbains. Enfin, Louis Matton s’invente architecte, urbaniste, dirigeant politique, en créant le projet Aéroparis.
Autour de ces onze grands ensembles, s’articulent les images de Safouane Ben Slama, Quentin De Briey, Laurent Kronental, Ye Rin Mok, Maxime Verret, contre-champs visuels et poétiques aux séries déployées.

Exposition gratuite à l’Hôtel de Ville
5 rue de Lobau – Paris 4e
L’exposition est prolongée jusqu’au 2 février