A noter dans vos agendas

Portrait de Berenice Abbott, 1925 ©Man Ray Trust:ADAGP, Paris 2011 -2

A noter dans vos agendas : à Paris, une exposition phare, celle du Jeu de Paume, l’exposition du Prix Arcimboldo 2012 qui sera ensuite montré à Vendôme, à Boulogne des artistes espagnols et à Vannes un Festival sur la mer.

Surtout ne pas manquer l’exposition Bérénice Abbott au Jeu de Paume  jusqu’au 29 avril. La rétrospective de 140 photographies de cette artiste fait découvrir de multiples facettes de son talent,  du portrait à l’architecture puis à la prise de vue scientifique. Connue pour avoir révélé l’œuvre d’Eugène Atget, elle voulait se consacrer à la sculpture. Au coeur de l’exposition, ses images de New York témoignent de sa fascination pour une ville en pleine mutation, alors que le krach boursier secoue l’Amérique des années 1930.

Pont de Triborough, 125e Rue est, New York, 29 juin 1937©Berenice

En parallèle, la Galerie « Les Douches la Galerie » expose jusqu’au 4 mai, une quinzaine de photographies signées par Bérénice Abbott dans un nouvel espace spécialement aménagé pour les recevoir 5 rue Legouvé 75010 Paris.

 

En juin la première exposition du Prix Arcimboldo 2012, Claudia Imbert,  à la galerie Basia Embiricos.

La famille incertaine, Sans titre _4, 2010 ©Claudia Imbert

 

L’exposition sera ensuite visible tout l’été aux Promenades photographiques de Vendôme.

 

 

 

 

Depuis le 6 avril et jusqu’au 6 juillet, Maria Platero expose à Boulogne.

©Maria Platero

 

Maria Platero à qui nous avions donné une Carte blanche en décembre dernier, expose à Voz’galerie à Boulogne,  en compagnie de Alfonso Brezmes, Marga Garrido, Lola Guerrera.

 

 

 

 

Et puis si vous voulez sortir de la région parisienne, allez à Vannes avant le 6 mai au Festival de la mer.

 

Koh Lanta Urak Lawoi©Eric Prinvault

 

Vous pourrez retrouver Eric Prinvault, lauréat 2011 de la Bourse professionnelle délivrée par le Festival de la mer, et découvrir de nouveaux travaux du lauréat 1996 du Prix HSBC pour la photographie.

 

 

 

Bérénice Abbott :

http://www.jeudepaume.org/

www.lesdoucheslagalerie.com

Maria Platero –  Voz Galerie :

www.vozimage.com

Claudia Imbert – Prix Arcimboldo :

www.swisslife.fr 

www.gens d’image.com

Festival de la mer :

www.photodemer.fr

 

 

Carte Blanche à Nathalie Déposé

Finaliste pour le projet Photo d’Hôtel, Photo d’Auteur 2012, Nathalie Déposé consacre le maximum de son temps à la photographie qui la comble de bonheur. Assistante de mise en scène, elle est attirée par le mystère de tout ce qui est caché, à la limite du secret. Son travail nous entraîne dans l’intimité des personnages qu’elle observe avec une  délicatesse infinie tout en réglant les scènes proposées de manière très organisée. J’ai découvert ses images pendant une lecture de portfolio organisé par Fetart au Salon Photo Off en Novembre  dernier.

 

Prix Arcimboldo 2012: Claudia Imbert

 

Le jury de la quatorzième édition du Prix Arcimboldo a récompensé le travail de Claudia Imbert « famille incertaine ».

Le Prix Arcimboldo, seul prix de la création d’images photographiques numériques, est décerné depuis 1999 par l’Association Gens d’Images . La Fondation Swiss Life, son partenaire pour la deuxième année dote le prix de 8 000 €. Le Prix Arcimboldo reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication.

Claudia Imbert renouvelle la chronique de la vie quotidienne dans l’univers  de la banlieue que l’auteur définit comme « le théâtre des familles ». Elle  travaille la mise en scène avec sa  maîtrise  de l’outil numérique.

Armelle Canitrot, responsable service photo et critique à La Croix, a parrainé ce travail. Elle explique : « ni tableaux idylliques, ni critiques à charge contre la famille, ces images évoquent plutôt l’ambigüité de la vie familiale, prise entre la promesse d’un cocon sécurisant et le risque d’un étouffant carcan. »

Née en 1971, Claudia Imbert a été formée au MIAMI Dade College, USA – à l’Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle de Paris et à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Elle a notamment été lauréate de la Bourse du Talent BNF Paris en 2007, mention spéciale du Prix Lucien et Rodolf Hervé en 2008 et lauréate du prix Jeune Création 2011.

La galerie Basia Embiricos exposera les travaux de la lauréate  à partir du 31 mai avec le partenariat de la société Epson, 14 rue des Jardins de Saint Paul – Paris 3ème.

Le Jury était composé des journalistes Sophie Bernard (Images Magazine ), Guy Boyer ( Connaissance des Arts), Didier de Faÿs, photographie.com et Hervé Le Goff, des galeristes Eric Dereumaux et Baudoin Lebon, de Jacques Deret, collectionneur, Marta Ponsa, Jeu de Paume,  Philippe Serenon, Festival Photo Med ainsi que de Nathalie Nathalie Bocher-Lenoir et Monique Plon, Gens d’Images, et Anne Marie Lasry, Fondation Swiss Life.

Contacts presse:

Anne Pizet   anne.pizet@swisslife.fr

Agnès Voltz agnes.voltz@wanadoo.fr

http://gensdimages.com/

http://www.swisslife.fr/Fondation

 

 

 

 

Résidence BMW 2012 : Appel à candidatures

©Alexandra Catiere, Lauréate Résidence BMW 2011

BMW et le Musée Nicéphore Niépce lancent l’appel à candidature pour la Résidence 2012 à Chalon-sur-Saône d’ici le 19 mars.

Ce deuxième appel à candidature va permettre à un jeune artiste photographe de venir réaliser un projet au cours d’une résidence de 3 mois à l’automne 2012 du 10 septembre au 7 décembre.

Le lauréat bénéficiera d’une Bourse de 6000€ ainsi que d’une prise en charge de ses frais d’hébergement à Chalon-sur Saône.

La résidence de l’artiste aboutira à la production d’œuvres réalisées avec l’aide technique du laboratoire du musée, à la co-édition d’un livre et à la réalisation d’une exposition au sein des Rencontres d’Arles. La première Résidence BMW a permis à la photographe Alexandra Catière de poursuivre ses recherches  en 2011, pour avancer dans son travail qui sera édité et exposé pendant les Rencontres d’Arles.

Les dossiers de candidature doivent parvenir au musée avant le 19 mars. Le lauréat sera annoncé dans la semaine du 4 juin, à l’issue d’une sélection effectué par un comité de sélection composé de la direction culturelle de BMW, de François Cheval, conservateur en chef du musée Nicéphore Niépce, de François Hébel, directeur des Rencontres d’Arles, de Chantal Nedjib et de Patrick de Carolis, après une première sélection effectuée par le musée.

BMW France finance pour la deuxième année consécutive cette Résidence au musée Nicéphore Niépce, et confirme son soutien à la création photographique contemporaine.

Cette action s’inscrit dans la politique menée par l’entreprise depuis 2003, qui se manifeste par ailleurs par le partenariat avec les Rencontres d’Arles et avec Paris Photo. Ce soutien à la photographie s’intègre à la politique culturelle menée depuis 40 ans par le Groupe à l’échelle internationale. BMW soutient en effet plus de 100 projets culturels variés dans le monde entier, dans l’art moderne et contemporain, le jazz et la musique classique, ainsi que l’architecture et le design.

Jordane de Tyssandier, responsable du mécénat de BMW France , commente ainsi cet engagement :

«  Notre engagement se traduit en France par le soutien à la photographie parce que c’est un merveilleux exemple des affinités entre un art et une marque, tous deux placés sous le signe de la performance technique dédiée à l’esthétique et au plaisir. »

Le dossier complet est téléchargeable sur les sites internet du musée et de BMW France :

http://www.museeniepce.com

http://www.bmw.fr/arteculture.fr

Contacts:

Jordane de Tyssandier jordane.de-tyssandier@bmw.fr

Emmanuelle Vieillard  communication.niepce@chalonsursaone.fr

Carte blanche à Jean Christophe Béchet

Jean Christophe Béchet nous propose une marche sur le territoire américain, à la manière d’un musicien qui nous  entraine au rythme de sa partition.

Son actualité intense rend grâce à ce photographe exigeant mais si modeste.  La parution du livre American Puzzle, l’exposition de son travail à la galerie Les Douches nous entraîne sur la route de cet héritier de la photographie de rue. Ses images reflètent bien son exigence et sa liberté de ton. Bon voyage à la découverte d’une Amérique qu’il interprète à la lumière de sa propre histoire  et de celle de la photographie !

Jean Christophe Béchet a répondu à nos questions

Quelle relation voyez vous entre les marques et la photographie ?

Je crois qu’il y a deux façons de concevoir la photographie. Il y a d’un côté les images qui répondent à un besoin de communication ; je parlerai alors de « photographie appliquée ». Et il y a d’autre part,  les photos qui s’inscrivent dans un long et lent processus de création personnelle où l’auteur est seul juge de la pertinence de son travail. On pourrait alors parler d’un « travail d’auteur ». Il n’y a pas d’échelle de valeur dans cette approche : je connais d’excellents travaux « appliqués » et de piteuses créations artistiques personnelles ! Toutefois, faire cette distinction au départ est à mon sens crucial, cela  permet de se situer et d’éviter les compromis. Une « marque » doit avoir conscience de cela et le photographe aussi. Alors la relation s’établira sur de bons rails en évitant les quiproquos, les déceptions et les incompréhensions. Soyons franc, il y a forcément un rapport de force dans une commande, soit le photographe s’efface au profit de la charte établie par la marque, soit la marque accepte la personnalité de l’artiste, au risque d’être un peu bousculée. C’est évidemment dans ce deuxième cas de figure que les images crées ont une petite chance d’être marquantes et remarquées. Et quoi de plus prestigieux pour une marque que d’être à l’origine de photographies « marquantes » et « remarquées » !

Seriez vous prêt à travailler pour des marques sous forme d’une commande et quel serait alors votre enjeu ?

Tout dépend bien sûr de la marque, mais surtout du contact humain qui va s’établir avec mes interlocuteurs. C’est cela le plus important : le dialogue, la confiance, le rapport humain. A l’origine, je n’aime ni les contraintes, ni les commandes et j’essaie toujours de trouver mon espace de liberté dans n’importe quelle situation. C’est un besoin vital ! Et c’est alors, dans cette indépendance que je peux apporter, je crois, quelque chose à un commanditaire. S’il s’agit de respecter des consignes strictes, il y a des centaines de photographes bien plus doués et pointus techniquement pour les réaliser.

Au fil de mes expériences, j’ai appris à apprécier certaines formes de commande. Cela s’apparente à un défi, on a envie de montrer ce qu’on sait faire et de prouver au commanditaire qu’il a eu raison de nous faire confiance. Mais ce défi doit toujours prendre une forme active, déconcertante, innovante. Il ne faut pas forcément être là où l’on nous attend. Le but est de prendre des risques, sinon on se répète et chacun s’ennuie… L’enjeu idéal serait de faire un travail photo inattendu qui plaise encore plus à la marque que celui auquel elle s’attendait !

Quelle est votre vision des marques aujourd’hui ?

Les mots ont forcément un sens. J’ai parlé des « images marquantes » qui symbôlise une époque, qui la « marque ». Il y a aussi la fameuse « image de marque » et les « marqueurs » d’une société …  Les « marques » sont aujourd’hui des repères et des espaces communautaires. Elles vont au delà de la seule consommation. Elles rythment notre vie quotidienne. Je suis comme tout le monde, il y a inconsciemment des marques que j’aime, d’autres qui me laissent indifférents et certaines qui me rebutent. Quelque soit le discours marketing mis en place, c’est la subjectivité qui l’emporte. Et finalement on se comporte, je crois, avec les marques comme avec les individus. Parfois le courant passe tout de suite et parfois on ne trouve rien à se dire. Et il est difficile d’anticiper sur ce rapport réussi ou raté. On connaît tous des amis avec qui on n’a rien commun ou presque et d’autres personnes qui nous sont « objectivement » très proches et avec lesquels on a aucune envie de passer une soirée. Mon rapport au marque est le même, il est intuitif, subjectif, injuste sûrement, mais il doit rester de l’ordre du plaisir et de la confiance.

Né en 1964 à Marseille, Jean-Christophe Béchet vit et travaille depuis 1990 à Paris.Ses travaux personnels ont débouché sur de nombreuses expositions et la publication de sept monographies.

Jean-Christophe Béchet cherche le « bon outil » adapté à chaque projet photographique et refuse de choisir entre le noir et blanc et la couleur, l’argentique et le numérique, le 24×36 et le moyen format,  Héritier de la « photo de rue », qu’elle soit américaine, française ou japonaise, il considère qu’il ne faut pas abandonner le terrain du réel et du « document subjectif » pris sur le vif au moment où tout pousse les photographes vers la mise en scène (le marché de l’art comme le « droit à l’image » ou la retouche numérique).

Il construit livre par livre avec une approche subjective où sa vision du réel dialogue avec la nature même du média utilisé. Il fuit les séries fermées sur elles-mêmes,  cherchant chaque fois à révéler une spécificité photographique. Au centre, la place de l’homme dans le paysage contemporain, urbain comme naturel.

American puzzle est le résultat de 17 voyages entre 1996 et 2011. C’est une illustration parfaite de ce travail appliqué au territoire américain, sur la piste des « histoires » et de l’Histoire de ce pays continent. Editions Trans Photographic Presse. Bilingue français-anglais, 175 photographies, couleurs et noir et blanc, Prix 49 €

www.transphotographic.com

 

 

 

Exposition du vendredi 3 février au jeudi 5 avril 2012 Galerie  Les Douches la Galerie

5 rue Legouvé – 75010 Paris www.lesdoucheslagalerie.com

puis du 8 mars au 15 avril  Galerie « Photo4 » (Paris)

 

Retrouvez les autres “Carte Blanche” :

Maria Platero

Ronan Guillou

Marion Gronier

Antoine Dubois