Une exposition de Jean François Spricigo « Le vent se lève » 

Cette  exposition est, « née de pérégrinations dans des lieux fort divers mais pareillement habités par la grâce et la poésie d’un regard » comme le dit si justement le galeriste Didier Brousse.
Jean-François Spricigo poursuit sa quête de vent, de nuit, de souffles animaux et humains mêlés à travers une quête instinctive et sensuelle.
Lauréat du programme de commandes artistiques Mondes nouveaux, créé par le ministère de la Culture, l’artiste a pu travailler à Mayotte, sur l’île de la Réunion et en Guyane. Des résidences d’artiste en Corse, dans les Pyrénées et, à l’invitation du Conservatoire du littoral, en Normandie, ont été une ouverture vers des lieux très différents, mais pareillement habités de vent et de lumière. Le livre, fruit de ces voyages, « nous l’horizon resterons seul « ,  éditions Le bec en l’air, a reçu le prix Nadar 2023.

Découvrir ces images pour ressentir cette émotion et « pressentir l’infini en soi  » comme suggéré par l’artiste ! Vaste et beau programme. C’est jusqu’au 9 novembre !
Galerie Camera Obscura, 268  boulevard Raspail, 75014 Paris

Un livre de Marc Pollini 

Accompagné par une préface et des poèmes en prose du même Jean-François Spricigo, également talentueux homme de plume, l’ouvrage Oiseaux, un ouvrage photographique de Marc Pollini vient de sortir aux édition de l’air, des livres.
Les oiseaux photographiés par Marc Pollini se jouent aussi du vent au cœur des Alpes-Maritimes. Hirondelles, mouettes, pigeons, milans, étourneaux ponctuent nos ciels quotidiens et dessinent sous l’objectif poétique du photographe un solfège aérien en mouvement permanent, entre rivages et montagnes.
Les oiseaux inspirent un sentiment de liberté, fusant dans l’espace, se jouant avec harmonie du vent et des courants.
Profondément contemplatif, le travail du photographe est celui d’un pointilliste usant du noir et blanc pour saisir ces volatiles dans l’immensité céleste, ne suspendant leur vol que pour un temps de pause sur un fil électrique ou un arbre mort.
Une édition de tête limitée à vingt-et-un exemplaires, comprenant un tirage numéroté et signé par l’artiste, est proposée sur www.delair.fr
Cet ouvrage a bénéficié du partenariat du Département des Alpes-Maritimes.

Un projet de recherche, de création et d’expérimentation d’Anja Madsen Pernot et Thomas Lanfranchi, autour d’une forme en papier, qui, soulevée par le vent,  a pris son envol.

Par un ciel cerise – Forme volante 3 Anja Madsen Pernot / Thomas Lanfranchi @CHABRAM2

Les deux artistes, Anja Madsen Pernot, artiste danoise pluridisciplinaire et Thomas Lanfranchi, connu pour les défis techniques de ses si belles formes volantes et ses dessins d’une même fragile délicatesse,  ont associé pendant quelques mois leur créativité et croisé leur savoir-faire pour réaliser des formes en papier de grandes tailles, qui soulevées par le vent prendront leur envol comme vous le voyez sur l’image.
La   résidence de recherche et création proposée par CHABRAM² en Charente a été accompagnée d’une exposition en duo intitulée Par un ciel cerise. Hanneton vole, vole, vole en hommage aux cerisiers du jardin de L’ECOLE, pôle de création et de diffusion d’art contemporain située dans l’ancienne école communale de Touzac – commune de Bellevigne (Charente).
Dessins, sculptures, photographies, films, installations ont permis aux visiteurs de découvrir l’univers propre de chacun des artistes, enrichi au  fil de leur séjour de maquettes et de photographies des essais d’envol.
Le vidéaste – Yuta Arima les a suivis au quotidien et a réalisé un court métrage qui a été projeté lors du week end  de clôture de la résidence  fin septembre; oui l’exposition est terminée mais  la poésie était si forte !

www.chabram.com

Une envie de voyage dès la rentrée peut être ?
Rêver sur les traces du Grand Tour en Italie avec la photographe Flore, découvrir les relations contrastées entre l’eau et le peuple iranien, retrouver la touche Francoise Huguier dans des photos de mode et les couleurs inimitables de Luigi Ghirri et plonger dans les livres de Stephen Shore si vous avez manqué l’exposition. Respirez de bonnes ondes dans les galeries et les institutions qui nous offrent le meilleur, bonne rentrée !

© FLORE, courtesy galerie Clémentine de la Féronnière

Les Rêveries de Lavinia par Flore

© FLORE, courtesy galerie Clémentine de la Féronnière

Habitée par une correspondance retrouvée en vidant la maison de sa tante, Flore nous invite à voyager sur les traces du grand tour en Italie. Une histoire intemporelle empreinte de mélancolie sur des supports diversifiées comme la pierre ici, nous entraînent dans les rêveries de Lavinia.
C’est un délice comme toujours de se plonger dans l’univers de la photographe, le léger flou et le grain des images y sont pour beaucoup mais d’où vient cette magie envoûtante?
A ne pas manquer.

jusqu’au 21 décembre 2024
Galerie Clementine de la Feronniere
58 rue Saint Louis en l’île 75004 Paris

Couleur, mode d’emploi par Françoise Huguier

Issey Myake, Casamance, Sénégal. De la série « Couleur, Mode d’emploi ». © Françoise Huguier / Courtesy Polka Galerie

Retrouver la » touche Huguier » dans les photographies de notre académicienne des Beaux arts si talentueuse.  Vingt ans de prêt-à-porter et de couture captés par un œil qui profite d’une époque où les rédactions avaient les moyens de leur ambition.
Entre journalisme de terrain et mises en scène des années 80, on aime se laisser emporter par ses images iconiques, des cibachromes  et des polaroids délicieux.
De ses maîtres du cadrage, cinéphile invétérée, elle a gardé une leçon : « le premier plan est fondamental, c’est lui qui donne la dimension et le mouvement. » Un principe cher aux grands reporters, qui est resté cher à celle qui a été élue, en janvier 2023, au sein de la section photographie de l’Académie des Beaux-arts.

Polka Galerie
12 rue Saint Gilles 75003 Paris
jusqu’au 26 octobre
@polkagalerie

Véhiculaire et vernaculaire par Stephen Shore 

Second Street, Ashland, Wisconsin, July 9,1973, de la série Uncommon Places, 1973-1986 © Stephen Shore. Courtesy 303 Gallery, New York and Sprüth Magers

Véhiculaire & Vernaculaire était la première rétrospective du travail du photographe à Paris depuis dix-neuf ans. Réunissant plus d’une centaine de photographies prises entre 1969 et 2021 sur le territoire nord-américain, l’exposition a présenté les  grandes séries qui ont fait la notoriété du photographe — Uncommon Places et American Surfaces — aux côtés de projets moins connus, jamais montrés en France.

Meagher County, Montana, July 26, 2020 46°11.409946N 110°44.018901W, de la série Topographies, 2020-2021 © Stephen Shore. Courtesy 303 Gallery, New York and Sprüth Magers

Toujours à l’affût d’expérimentations, Stephen Shore a utilisé un appareil photographique sur drone.
Alors oui c’est trop tard, l’exposition a fermé le 15 septembre mais les livres sont toujours là pour découvrir son univers et sa démarche.  À l’occasion de l’exposition, trois de ces « Print-on-Demand Books » ont été produits en édition très limitée : « New York City-Baltimore », « 10-18-08 » et « AA 105 ». Signées par l’artiste, elles sont exceptionnellement mises à la vente et disponibles à la librairie de la Fondation.
A défaut de la voir, plongez vous dans ses livres .

Fondation Henri Cartier-Bresson
79, rue des Archives 75003 Paris

Une exposition collective sur le thème de l’Eau en Iran

@Mohtaram Sadrolzakerin

Alexandre Arminjon proposait chez Ithaque une exposition collective de photographes Iraniens sélectionnés après un concours photographique organisé par Ithaque et le Centre Franco iranien auquel ont participé plus de 200 candidats résidant en Iran. 

Le jury était composé de professionnels Iraniens (Maryam Zandi, Seifollah Samadian, Ismail Abbasi, Afshin Shahroudi et Mohammad Reza Keyvanfar)  et Français (Michel Poivert, Caroline Stein, Nathalie Bocher-Lenoir, Sarah Piram et Marie Robert) qui ont sélectionné 22 d’entre eux pour une exposition hélas terminée.
Nos coups de cœur sont allés au lauréat Romain Mohtasham et à Mohtaram Sadrolzakerin

@Romin Mohtasham

Ithaque est un lieu hybride, situé au cœur du Marais, qui se compose de deux espaces : l’un accueille des expositions de photographies, l’autre est un laboratoire de tirages argentiques. Un lieu de rencontres et de convivialité à découvrir bien que cette exposition soit hélas terminée.

5 rue des Haudriettes 75003 Paris
@ithaque

CASTELLI ROMANI de Luigi Ghirri

Des tirages dont la chromie  ne laisse pas indifférent c’est un euphémisme !!Une sélection de 50 tirages prélevés dans un ensemble d’épreuves vintage d’époque, pour la plupart, inédites réalisées par Luigi Ghirri en parallèle de la publication du livre « I Castelli Romani «  paru en 1982.

Polka Galerie jusqu’au 26 octobre
12 rue Saint Gilles  75003 Paris
@polkagalerie

Vue exposition ©-Gregory-Copitet