Coup de coeur pour Noémie Goudal au BAL

Observatoire VIII

Observatoire VIII © Noémie Goudal, 2014, Courtesy Noémie Goudal / Galerie Les filles du calvaire / Galerie Edel Assanti

C’est au BAL, impasse de la Défense à Paris que se dévoile la première exposition monographique de Noémie Goudal en France, quelques années après sa distinction comme lauréate du Prix HSBC pour la photographie.

Plusieurs séries se côtoient à cote de pièces inédites spécifiquement produites pour l’espace.

 La jeune artiste, née en 1984 à Paris est diplômée du Royal College of Art en master de photographie, a participé à de nombreuses expositions de groupe et a été récompensée par des prix prestigieux.

Elle nous fait entrer dans un univers énigmatique, celui  de ces images fabriquées de toutes pièces sans aucun recours à Photoshop ou à tout autre instrument de retouche. Ce qui l’intéresse c’est l’ambiguité et le trouble qu’elle procure sur notre perception : celle de ces immenses bâtiments intégrés dans des espaces totalement vides ou installés sur des étendues d’eau le temps d’une prise de vue.

Face à de très grandes constructions posées sur la mer, comme échoués ou détruits, elle nous installe en contemplation, entre fiction et réalité.

Le regard attentif du spectateur perçoit la trace des artifices, fissures dans le papier, fils, scotch,  qu’elle laisse volontairement apparaître pour nous aider à comprendre la construction en 2 D du dispositif installé de manière éphémère le temps de la prise de vue : ces montages de papier contrecollés sur carton et posées sur chassis, mesurant parfois 4 mètres de haut.

Plusieurs séries s’offrent ainsi à notre regard :

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In Search of the First Line nous installe au cœur d’ édifices anciens, abbayes, cloîtres. Mêlés par un dispositif visuel au béton des ruines industrielles, ils évoquent des décors de théâtre italien de la Renaissance.

 

 

 

Observatoire IX

Observatoire IX © Noémie Goudal, 2014, Courtesy Noémie Goudal / Galerie Les filles du calvaire / Galerie Edel Assanti

 

Dans Les Observatoires, des images de bâtiments sont mis en scène pour donner l’illusion d’observatoires monumentaux semblant posés sur l’eau ; imprimés à l’échelle humaine sur de multiples feuilles de papier, ils sont ensuite collés sur une légère structure de bois avant de se refléter dans le miroir de l’eau transportés et installés le temps de la prise de vue.

L’exposition est proposée par Diane Dufour avec la participation de la Galerie Les filles du calvaire, Paris et de la Galerie Edel Assanti, Londres ; la réalisation d’une partie des tirages est réalisée pat le laboratoire Picto.

CINQUIEME CORPS jusqu’au 8 mai au BAL
www.le-bal.fr

http://www.wipplay.com/fr_FR/user/L_IMAGE_PAR_L_IMAGE/blog/

 

 

Coup de coeur pour le pinceau bleu d’ Helena Almeida au Jeu de Paume

Helena Almeida, Pintura habitada [Peinture habitée], 1976,  Photographie noir et blanc, acrylique, 40 x 30 cm, Coll. Fernando d’Almeida
Photo Filipe Braga © Fundação de Serralves, Porto

Helena Almeida, Pintura habitada [Peinture habitée], 1976,
Photographie noir et blanc, acrylique, 40 x 30 cm, Coll. Fernando d’Almeida
Photo Filipe Braga © Fundação de Serralves, Porto

Les photographies d’Hélène Almeida sont-elles en noir et blanc ?

La peinture bleue avec laquelle elle se cache ou se découvre en font- elles des photographies couleur ?

Peu importe, c’est une vraie claque visuelle qui nous accueille au Jeu de Paume avec ces images habitées de peinture.

L’exposition, première rétrospective en France, s’intitule Corpus. Parcours depuis ses premières œuvres, du milieu des années 1960 jusqu’à ses productions les plus récentes, elle présente un ensemble d’œuvres – peinture, photographie, vidéo et dessin –dans lesquelles le corps enregistre, occupe et définit l’espace.

La photographie devient un moyen de faire coïncider sur un même support « l’être et le faire », « comme si dit-elle « je ne cessais d’affirmer constamment : ma peinture est mon corps, mon œuvre est mon corps ».

Au-delà des lectures poétiques et métaphoriques que ces œuvres peuvent inspirer, elles tentent d’atténuer les limites de chaque medium utilisé photographie, performance et sculpture.

Vêtue de noir, Helena Almeida intègre dans ses photos des éléments de son atelier. Elle prend des positions qu’elle a minutieusement chorégraphiées afin de créer des compositions complexes, souvent organisées en série. Depuis 1969, Helena Almeida se fait photographier par son mari, architecte. Artur Rosa collabore ainsi à son œuvre en tant qu’auteur et participe à cette forme d’autoreprésentation, qui devient dès lors une caractéristique de son travail.

Helena Almeida, Pintura habitada [Peinture habitée], 1975 Acrylique sur photographie, 46 × 50 cm,
Coll. Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto Photo Filipe Braga © Fundação de Serralves, Porto

Helena Almeida, Pintura habitada [Peinture habitée], 1975 Acrylique sur photographie, 46 × 50 cm,
Coll. Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto Photo Filipe Braga © Fundação de Serralves, Porto

Helena Almeida est une artiste portugaise, connue pour ses œuvres photographiques, mais aussi pour ses performances, peintures et dessins. Elle est considérée comme l’une des plus grandes artistes contemporaines portugaises. Sa longue carrière lui a permis de s’imposer comme une figure majeure de l’art conceptuel dès les années 1970.

Peu connue en France, de nombreuses expositions lui ont été consacrées dans le monde entier dont en 2011, Travaux récents, à la Galerie les Filles du Calvaire, Paris

Helena Almeida a représenté le Portugal à la Biennale de Venise, successivement en 1982 puis en 2005.

Marta Gili, directrice du Jeu de paume nous fait une nouvelle fois (re)découvrir une artiste construisant depuis 2006 une programmation très féminine de la photographie.

Commissaires de l’exposition João Ribas et Marta Moreira de Almeida, Museu de Arte Contemporânea de Serralves, Porto

Courrez voir la première rétrospective de cette artiste portugaise au Jeu de Paume, sans attendre le 22 mai, ce sera trop tard ! 

1, place de la Concorde, Paris 8
www.jeudepaume.org

http://www.wipplay.com/fr_FR/user/L_IMAGE_PAR_L_IMAGE/blog/ 

 

« Nobody believes that I’m alive », une exposition et un livre d’Alexandra Catiere au Brand store BMW à Paris

Hands © @Alexandra Catiere, 2015

Hands © @Alexandra Catiere, 2015

 

Le nouveau travail d’Alexandra Catiere lui ressemble, ses images reflètent une nouvelle fois une extrême sensibilité.
Ses photographies sont exposées jusqu’au 6 février au Brand Store de BMW, conçu par l’architecte Eric Carlson, 38 avenue George V à Paris.
Un livre est édité aux éditions GwinZegal, centre d’art à Guingamp dans lequel l’artiste a passé plusieurs mois entre avril 2011 et 2014.

 

Françoise Docquiert, critique d’art, Université Paris I -Panthéon Sorbonne,nous livre son analyse à propos de ce travail : « Alexandra Catiere a une approche particulière de la photographie. Si elle ne privilégie aucun appareil, elle trouve juste le noir et blanc, plus dense et mettant en valeur sa propre transcription du réel. Elle fait elle même ses tirages dont elle aime jouer avec la matière. C’est l’un des principaux moyens de donner un écho à l’image selon qu’elle la rend plus claire ou plus sombre, plus chaleureuse ou plus froide. Enfin, elle réfléchit pour chaque cliché à une taille particulière, cadrée ou non, le plus souvent de petit ou moyen format.»

Vera © @Alexandra Catiere, 2015

Vera © @Alexandra Catiere, 2015

Alexandra Catiere n’a pas souhaité de texte pour accompagner ses photographies, elle laisse ses images nous raconter une histoire, bercés par le rythme de leur mise en page. . Elle pousse le spectateur à entrer dans chacune d’elles, à « créer sa propre lecture » et à évoquer nos émotions , faisant de ce livre une sorte de « livre poème » comme elle le qualifie elle même.

L’artiste a exposé ces images à l’automne dernier à la galerie IN CAMERA qui la représente : «  L’artiste nous invite à nous confronter à l’absence physique de personnes proches, remplacées par une présence spirituelle.
Ses photographies n’ont pas de présent, elles nous incitent à mettre à distance notre quotidien qui devient soudain trivial et trop convenu.
La force du travail d’Alexandra Catiere est de nous mettre face à nous-mêmes, face à l’autre.»

Un poème très émouvant accompagne la série :

Dream
So, how are you there ?
Fine.
And, what are you doing there ?
Whatever I wish.
And, aren’t you afraid ?
It is on the earth that I was afraid.

Alexandra Catiere © François Goizé

Alexandra Catiere © François Goizé

 

Alexandra Catiere est née en 1978 à Minsk en Biélorussie,
En 2000, elle s’installe à Moscou et commence à s’intéresser à la photographie. Elle part à New York en 2003 pour étudier à l’International Center of Photography (ICP). En 2005, elle rejoint le studio d’Irving Penn. Elle s’installe à Paris en 2008.
En 2011, après une résidence au Centre d’art de GwinZegal à Guingamp, elle est lauréate de la première édition de la Résidence BMW au musée Nicéphore Niepce de Chalon sur Saône et expose aux Rencontres d’Arles puis à Paris Photo.
Alexandra Catiere avait alors produit la série « Par de là les brumes » à Chalon sur Saône, accompagnée par François Cheval, conservateur du musée Nicéphore Niépce.
Les images peuvent encore être vues dans le très beau livre publié aux éditions Trocadéro et coédité par BMW Art & Culture.

En savoir plus et voir plus d’images
http://www.wipplay.com/fr_FR/user/L_IMAGE_PAR_L_IMAGE/blog/alexandra_catiere___un_peu_de_recul_face_au_quotidien/

Appel à candidatures pour la 6ème Résidence BMW

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BMW Residency- Alinka Echeverria 2015 laureate (01/2016)

BMW Art & Culture lance pour la sixième année consécutive un appel à candidatures pour la Résidence BMW au musée Nicéphore Niépce où un artiste photographe réalisera un projet photographique au cours d’un séjour de trois mois à Chalon-sur-Saône. Les dossiers sont à remettre avant le 15 avril 2016.

BMW soutient la photographie depuis 2003. Partenaire de Paris Photo et des Rencontres d’Arles, cet engagement s’étoffe pour aboutir en 2011 à la création de la Résidence BMW. La Résidence entend ainsi favoriser la création et l’émergence de nouveaux talents et leur offrir une visibilité exceptionnelle auprès des professionnels et du grand public.

La Résidence BMW donne une carte blanche à l’artiste lauréat. Elle est basée sur l’expérimentation, la recherche de nouveaux modes d’expression et de nouvelles voies photographiques. Elle offre un soutien pérenne et la construction d’un lien durable entre les lauréats et BMW France. Elle constitue une véritable aventure humaine autour de valeurs communes partagées.

Après Alexandra Catiere, Marion Gronier, Mazaccio & Drowilal, Natasha Caruana et Alinka Echeverria, François Cheval, conservateur du musée Niépce et toute son équipe accompagneront dans son projet le nouveau lauréat en résidence du 5 septembre au 2 décembre 2016.

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Alexandre Catiere

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Mazaccio & Drowilal

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Marion Gronier

 

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Natasha Caruana

 

 

 

 

 

 

 

Une sélection des œuvres produites en Résidence sera exposée dans deux événements majeurs consacrés à la photographie en France dont BMW est partenaire : Les Rencontres d’Arles et Paris Photo.

Un livre coédité avec les éditions Trocadéro dévoilera l’intégralité des œuvres conçues au cours de la Résidence. Il viendra enrichir la collection « BMW Art & Culture », initiée avec l’éditeur dès la création de la Résidence.

Enfin, un film illustrant le parcours créatif et l’univers du lauréat sera réalisé par François Goizé et présenté lors des expositions.

Afin d’avoir l’esprit libre pour créer, le lauréat bénéficie d’une bourse de 6 000 € ainsi que la prise en charge de son hébergement à Chalon-sur-Saône, pendant les trois mois de sa résidence au musée Nicéphore Niépce.
Les dossiers de candidatures devront être composés d’une biographie, d’un dossier présentant la démarche générale de l’artiste, de séries de tirages photographiques et de travaux aboutis ainsi que d’une note d’intention sur le projet artistique envisagé. Ils pourront être transmis par voie postale au musée Nicéphore Niépce jusqu’au 15 avril 2016.

Une présélection de 10 dossiers de candidatures est réalisée par l’équipe du musée Nicéphore Niépce et ensuite analysée par un jury composé de François Cheval, Conservateur du musée Nicéphore Niépce, Sam Stourdzé, Directeur des Rencontres d’Arles, Christoph Wiesner, Directeur artistique de Paris Photo, Chantal Nedjib, Présidente de l’image par l’image, Maryse Bataillard, Responsable du mécénat culturel BMW France, et d’une personnalité indépendante du monde de la photographie.

L’appel à candidatures est téléchargeable dès à présent sur les sites internet du musée Nicéphore Niépce et de BMW Group France :
www.museeniepce.com – www.bmw.fr/artetculture

Le lauréat sera annoncé pendant la semaine d’ouverture des Rencontres d’Arles 2016.

Contacts

Coup de coeur pour le hors série de la revue Caméra: 100 photographies pour la vie

COUV CAMERA HORS SERIE

La rédaction de la revue Camera a été comme chacun de nous bouleversée par les événements dramatiques du 13 novembre.

Elle s’est mobilisée pour venir en aide aux victimes des attentats de Paris et répondre à la terreur par la liberté. 100 photographes de renom ou leurs ayant droits et des photographes moins connus ont répondu à cet appel et ont généreusement offert à la revue une de leurs photos illustrant la liberté, celle de penser, d’aimer et de créer. Un bel hymne à la vie.

Ce numéro exceptionnel a été financé grâce à la générosité de contributeurs anonymes sollicités par le site de crowfunding Kisskissbankbankv . Il est vendu 15€.
Une part des bénéfices de ce hors série sera reversé au fond spécial spécial « Ensemble contre le terrorisme -‪#‎GiveForFrance », créé par la Fondation de France destiné aux victimes des attentats et leurs familles.

Ce numéro de 120 pages  comprend aussi 8 pages de citations et messages anonymes de très émouvants recueillis sur les lieux des terribles événements.

 

Wei_HS Camera

Wei_HS Camera

 

Camera a été lancée en 1922 et avait cessé de paraître en 1982. Elle reparait en 2013 avec le même degré d’exigence que celui de ses créateurs et qui fit la réputation de cette revue unique et de référence. Trimestrielle et bilingue, elle cherche à agréger ceux qui cherchent à comprendre la photographie, sa place dans l’art et le rôle de l’image photographique dans la société.

 

www.camera-publications.com

En savoir plus et voir plus d’images
http://www.wipplay.com/fr_FR/user/L_IMAGE_PAR_L_IMAGE/blog/100_photographies_pour_la_vie/