Coups de coeur de novembre au BAL et sur les Toits de Paris

TOITS DE PARIS

Sur Paris # 78, 2012 © Alain Cornu Courtesy Galerie Thierry Bigaignon

Sur Paris # 78, 2012 © Alain Cornu Courtesy Galerie Thierry Bigaignon

Amoureux de Paris, ne ratez pas l’exposition d’Alain Cornu.
Photographe français, il nous dévoile en alpiniste, les toits de la capitale comme il est difficile de les voir, éclairés des lumières de  la ville.
Son galeriste, Thierry Bigaignon, commente: « Grâce à son œil aiguisé, à sa ténacité et à sa maîtrise picturale, Alain Cornu nous offre son écriture de la lumière, et nous donne à voir la ville selon une formule qui plairait à Verlaine : « par- dessus le toit ».

Une vision théâtrale et pourtant intimiste, poétique et romantique de ces paysages urbains photographiés à la chambre, la nuit tombée par cet alpiniste de la photographie perché sur nos têtes en silence.

 » Toits de Paris »  jusqu’au 24 décembre
Galerie Thierry Bigaignon- 9 rue Charlot, 75003 Paris

 

PROVOKE au BAL

Kōji Taki, photographie extraite de Provoke 3, 1969. © Yōsuke Taki / Collection privée

Kōji Taki, photographie extraite de Provoke 3, 1969.
© Yōsuke Taki / Collection privée

Le BAL présente la première exposition consacrée à Provoke, la revue japonaise devenue culte publiée entre 1968 et 1969 qui a bouleversé l’histoire de la photographie, en lu assignant le rôle de « matière à provoquer la pensée».
Une exposition « entre contestation et performance » telle que le suggère le titre de l’exposition sur la photographie au Japon entre 1960 et 1975.
En 3 numéros,  la revue a joué le rôle de manifeste d’un nouveau langage et d’oeuvre collective de ses membres, critiques d’art, historiens, poètes,  dont Takuma Nakahira, Daido Moriyama , Yutaka Takanashi.

 

L’exposition explorimg_8491e le contexte d’apparition de la revue : la profonde métamorphose de la société japonaise, les multiples fronts de rébellion contre l’Etat et l’emprise américaine mais aussi le foisonnement de nouvelles pratiques artistiques privilégiant les actions et performances dans l’espace public.
L’ accrochage des ces images , noir et blanc, au grain très gros, est comme toujours au BAL très spectaculaire.
Pour compléter le choc visuel, pendant toute la durée de l’exposition, LE BAL CAFÉ accueille en cuisine Peco Peco et le chef japonais Masahidé Ikuta.

Provoke jusqu’au 11 décembre- Le BAL- 6, Impasse de la Défense, 75018 Paris

 

 

 

Alinka Echeverria à Paris Photo avec BMW partenaire officiel

encre-blanche-pressPartenaire de Paris Photo pour la quatorzième édition consécutive, BMW France présente l’exposition NICEPHORA de la photographe Alinka Echeverria et dévoile les premières images en cours de réalisation par Dune Varela, lauréate actuellement en cours de résidence au musée Nicéphore Niépce.

 

 

 

Alinka Echeverría

 

Alinka Echeverría, cinquième lauréate de la Résidence BMW au musée Nicéphore Niépce, a développé durant sa résidence de 3 mois à Chalon-sur-Saône de septembre à novembre 2015, un projet qui examine le médium photographique – invention, reproduction, transfert de l’image – et ses supports de diffusion, en s’inspirant du personnage de Nicéphore Niépce et de son acte fondateur, l’invention de la photographie avec la première héliographie.
En savoir plus. 

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Serge Naudin, Président du Directoire de BMW Group France, commente l’engagement de BMW dans la photographie :

« BMW France est heureux et fier d’être partenaire de Paris Photo pour la quatorzième année consécutive. Cette édition revêt cependant un caractère particulier; c’est une année de célébration pour nos deux maisons : BMW fête cette année son centenaire en se projetant vers les 100 prochaines années quand Paris Photo lance sa vingtième édition.
Dans l’univers automobile comme dans la photographie, technique et esthétique se rejoignent dans une même quête d’innovation : une quête inassouvie de perfection, une recherche sans répit de l’interprétation parfaite d’une sensation, d’un moment de vie, d’une réflexion.
Oser créer, oser innover est depuis toujours dans les gênes de BMW. La pérennité de notre partenariat avec Paris Photo a pour ancrage des valeurs communes et une volonté partagée : promouvoir la création photographique contemporaine sous toutes ses formes. »

Le public de Paris Photo découvrira également en avant-première le projet et les premières œuvres réalisées par Dune Varela, lauréate 2016, dans le cadre de la Résidence BMW entamée en septembre 2016 au musée Nicéphore Niépce.

La Résidence BMW au musée Nicéphore Niépce, une « carte blanche » à la création photographique contemporaine, fête cette année ses cinq ans.

Initiée en 2011, la Résidence est née du souhait commun de BMW et du musée Nicéphore Niépce de développer les pratiques photographiques contemporaines, de l’envie partagée d’être emmené dans de nouveaux espaces de création.
Un lauréat est choisi chaque année au mois de mai, après appel à candidatures, par un jury composé aux cotés de BMW, du conservateur en chef du musée Nicéphore Niépce, des directeurs de Paris Photo et des Rencontres d’Arles, et de personnalités du monde de la photo.

Les photographes Alexandra Catiere,  Marion Gronier, Mazaccio & Drowilal et Natasha Caruana ont eté les lauréats des des années précédentes.

Ce mécénat s’inscrit dans une démarche de responsabilité sociale et culturelle engagée par BMW Group pour soutenir la création dans sa plus libre expression, préalable indispensable à l’émergence de nouvelles formes artistiques ou d’innovation dans l’entreprise.
BMW souhaite favoriser l’émergence de points de vue, de thèmes et de techniques éclectiques, reflet de la diversité et de la richesse de la création contemporaine.
Au travers de cette carte blanche, la personnalité de la lauréate de la Résidence BMW exposée cette année à Paris Photo s’exprime sans entraves pour donner naissance à des œuvres très personnelles.
Ce soutien à la photographie s’intègre à la politique culturelle menée depuis plus de 40 ans par le groupe à l’échelle internationale. BMW soutient en effet plus de 100 projets culturels variés dans le monde entier, dans l’art moderne et contemporain, le jazz et la musique classique, ainsi que l’architecture et le design.

Informations pratiques :
Du 9 au 13 novembre 2016
Paris Photo au Grand Palais – Espace BMW art & culture – allée E stand E3

Exposition « Nicephora » par Alinka Echeverria, lauréate 2015 de la Résidence BMW au musée Nicéphore Nipéce. Commissaire d’exposition François Cheval, conservateur en chef du musée Nicéphore Niépce.
Production BMW art & Culture. 

l’image par l’image conseille BMW 

Coups de coeur de la rentrée

L’image par l’image partage ses premiers coups de coeur pour les expositions de photographie de la rentrée;  à noter dans vos agendas pour cet automne. D’autres coups de coeur à venir !

Encore quelques jours :

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BALET_MASTERS 39 : Hommage à Robert DOISNEAU, Les Pains de Picasso, 1952

 

Admirer avant le 29 octobre, les travaux de Catherine Balet à la Galerie Thierry Bigaignon. La photographe revisite les grands maîtres de la photographie avec son ami et complice Richard Martinez Paz. Une occasion de s’amuser et redécouvrir des images iconiques. Une réussite !

Le projet s’appelle Looking for the Masters in Ricardo’s Golden Shoes, la galerie est 9 rue Charlot, Paris 4è. Plus sur mon blog – wipplay

 

 

 

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Madonna (True Blue Profile), Hollywood 1986 © Herb Ritts Foundation

 

 

Courez à la Maison Européenne de la Photographie vous émerveiller devant les images sensuelles et poétique du grand photographe Herb Rittts. En pleine lumière, splendide !

 

 

 

 

 

 

Jusqu’à fin novembre

Chicago-IL-n.d.-Vivian Maier

Chicago-IL-n.d.-Vivian Maier

 

Découvrir de nouvelles images de Vivian Maier et des icônes de  Berenice Abbott- Les Douches la Galerie jusqu’au  26 novembre 2016.  Une maitrise inouie !

 

 

 

 

 

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Plonger dans les premières images d’une épopée photographique contemporaine qui revisite le Râmâyana,  livre fondateur de l’hindouisme, entre documentaire et fiction, photographie et peinture.
Un très beau projet de Vasantha Yogananthan, lauréat du Prix Levallois. A voir galerie de l’Escale à Levallois jusqu’au 26 novembre 2016

Jusqu’à fin décembre

 

Sourds-muets-New-York-1950-©-Louis-Faurer-Estate

Sourds-muets-New-York-1950-©-Louis-Faurer-Estate

 

Aller à la Fondation Henri Cartier Bresson voir les images de Louis Faurer dans les rues de New York. Ami de Robert Frank et remarqué par Edward Steichen qui dit de lui que c’est « un lyrique de l’appareil photo », le photographe montre visages anonymes, mélancolie sans violence ni outrance,  très sensible. Jusqu’au 18 décembre .

 

 

 

 

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Découvrir le musée de la Grande Guerre de Meaux qui vaut le déplacement, avec les portraits de 34 photographes par Alizé Le Maoult, et en reflet leur choix d’une image commentée, prise sur des lieux de guerre. Poignant.
Jusqu’au 31 décembre.

 

Et puis noter dans vos agendas d’aller à Paris Photo du 10 au 13 novembre .

 

20-avril-1979-paris-rue-henri-barbusse

20-avril-1979-paris-rue-henri-barbusse

 

Y découvrir les photographes proposés par 153 galeries et les expositions des partenaires officiels de la Foire :
Alinka Echeverria, lauréate de la Résidence BMW avec son projet Nicéphora,  des images de la collection de JP Morgan,
et ceux des partenaires associés: le prix Oscar Barnack chez Leica, Omar Victor Diop chez Pernod Ricard, de jeunes artistes chez Huawei, Erwin Olaf chez Ruinart.

 

Carte blanche à Sandra Reinflet

Daouda photographe

Daouda photographe

Le travail de Sandra a été mon coup de coeur lors du Jury de la Bourse du talent – Portraits.

Sandra Reinflet  se dit « inventeuse d’histoires vraies » et non photographe. La série présentée VoiE/X  s’intéresse à la naissance d’une vocation d’artiste et à la façon de le rester dans un contexte difficile.  Menée comme une enquête, elle a été initiée en Mauritanie  où il n’y a pas de cinémas, pas d’école d’art, peu de galeries et où l’islam interdit certaines formes de représentations. Sandra y a trouvé poésie, inventivité et  beauté. Elle entend à présent développer ce travail dans d’autres pays où l’art et les artistes sont contraints.

L’image par l’image vous propose la découverte de ce travail et aussi de cette jeune femme atypique qui nous raconte des histoires (vraies) autant par l’image que par l’écriture. Dans ce projet, elle se fait le porte-voix d’artistes qui racontent la naissance de sa vocation puis cherchent leur place dans un décor qui les dépasse.

Sandra Reinflet a répondu aux questions de l’image par l’image 

Quand et comment avez-vous commencé la photographie ?
En 2006, je faisais un tour du monde de quatorze mois avec une amie à la rencontre de 81 femmes du même âge (nées en 1981), qui réalisent leurs projets malgré des situations complexes (il était, déjà, question de contrainte !). Je voyageais avec une amie franco-japonaise. Pour ce projet, elle était chargée de la photographie, moi du rédactionnel (nous rédigions des portraits de femmes pour plusieurs journaux français). Or, par deux fois, Yuki a perdu ou cassé son appareil. Arrivée en Birmanie, j’ai acheté mon premier bridge, pour prendre le relais. Ca a été une révélation. Je ne connaissais rien à la technique, mais découvrais une nouvelle manière de partager des moments. Après le mot, j’avais l’image. Un nouveau champ de possibles s’est ouvert !

Vous définissez- vous comme une photographe de portrait?
Pas vraiment. Je ne me définis d’ailleurs pas comme photographe tout court. Je pratique la photographie, je l’utilise comme un média, au même titre que l’écriture, la vidéo ou la musique. Quelque soit le support, l’important est de transmettre une émotion. Pour chaque projet, je choisis l’outil qui me semble le plus naturel pour mettre en scène le réel. Raconter l’existant, quitte à tendre des miroirs déformants (puisque je crois que tout acte de création est une fiction, dès lors que l’on pose un regard, un cadre).

Mais pour répondre à votre question sur le portrait, c’est effectivement, aujourd’hui, la tendance de mon travail photographique. Au départ, je me sentais plus à l’aise avec les reportages, les paysages, les mises en scènes inanimées (à l’image en tout cas, puisque dans l’écriture texte, j’ai toujours réalisé du portrait – ou de l’autoportrait). Faire poser quelqu’un est une expérience très intime, il m’a fallu quelques années d’expérimentations pour oser m’y confronter. A présent, je découvre une autre manière de rencontrer, de dire par le corps, parfois plus que par les mots. C’est très inspirant.

Le projet en Mauritanie a commencé par accident, que cherchez -vous à raconter? Pourquoi et comment mélez -vous voix et image?
Mon compagnon réalise des films documentaires sur le développement en Mauritanie. Il m’a parlé des difficultés rencontrées par les artistes pour faire connaître et partager leur travail. Quand je l’ai rejoint pour un mois, j’ai proposé à l’Institut Français de Nouakchott d’animer des ateliers d’écriture avec des artistes, puis de les prendre en photo à partir de leurs récits. L’idée était de travailler sur la voiE à l’écrit (où et comment est née leur vocation), puis sur la voiX par l’image (comment se faire entendre dans un pays à 95% désertique, où la religion fait la loi et où l’art n’est pas diffusé). Les portraits sont pris au grand angle, dans le paysage qui contraint autant qu’il inspire les artistes. Je les voulais à la fois perdus et au centre de l’image.

Je pensais m’arrêter à ces portraits mauritaniens, exposer le travail à l’Institut et passer à autre chose. Mais en découvrant la force des photos et l’importance du projet pour les artistes, j’ai senti que ce projet devait aller plus loin, s’étendre à d’autres pays, d’autres milieux contraints. L’épisode mauritanien est donc le premier d’une longue série où nous allons interroger la contrainte (et qui sait, peut-être la dépasser ?). Je pars en Papouasie Nouvelle Guinée pendant six semaines cet été pour poursuivre ce travail.

 Quelle relation voyez- vous entre les marques et la photographie ?
Il me semble que le monde de l’entreprise (et le monde tout court d’ailleurs) comprend que l’ère de la publicité est terminée. Les consommateurs, les citoyens, cherchent du sens, de l’émotion. Ils créent, interagissent avec les marques via les réseaux sociaux. Pour les rallier à leur cause, les entreprises doivent partager une philosophie, une éthique. Aller au-delà du produit pour s’inscrire dans la société. Or, la photographie est le reflet de cette société. Elle est une capture du temps. Un arrêt sur image. Un témoin sensible. Un ancrage dans l’époque.

Le métier de photographe est lui aussi en métamorphose. Le déclin de la presse papier entraîne des difficultés à vivre de son travail. Il faut chercher d’autres manières de développer sa pratique, par des collaborations et des croisements d’univers. La photographie doit trouver ses marques.

Seriez-vous prête à travailler pour des marques sous forme d’une commande et quel serait alors votre enjeu ?

J’ai, jusque-là, plutôt refusé les travaux de commande. Il m’est arrivé de proposer des projets photographiques à des villes, sous forme d’action culturelle, de projets collectifs, de créer des affiches de théâtre ou de concerts, mais je n’ai jamais réalisé de photographie « alimentaire ». C’est à dire de photographie dans laquelle je ne trouve pas d’enjeu de création. La photographie n’est pas une illustration, c’est un vrai parti pris, une signature. Les entreprises qui s’engagent en faveur du 8ème art l’ont bien compris.

Je suis tout à fait prête à travailler avec des marques, dans la mesure où cet enjeu créatif est au coeur de la collaboration (je viens notamment d’entamer un travail en ce sens avec la fondation de la Maison Roederer). Créer sous contrainte peut être une grande source d’inspiration, une manière de s’ouvrir des perspectives, d’incliner la tête et d’apercevoir de nouveaux angles de vue.

 

©Farid Karioty

Née en 1981, Sandra Reinflet a un parcours atypique. Après un bac lettres et arts, elle atterrit par hasard (appelons ainsi son conseiller de dés-orientation) dans une école de commerce. Un accident de voiture l’année de ses vingt ans lui fait prendre conscience de l’urgence à réaliser ses projets, de se remettre à une (bonne) place. Elle termine son diplôme à l’Université des Philippines avant de partir autour du monde et de pratiquer l’écriture et la photographie en autodidacte.

Depuis, elle anime des ateliers d’écriture et des projets collectifs. Elle a déjà publié trois ouvrages photos-textes. Le dernier, intitulé Qui a tué Jacques-Prévert ? (Editions de la Martinière), questionne le souvenir d’enfance, comme son précédent ouvrage Je t’aime [maintenant] (Editions Michalon) questionnait le souvenir amoureux. Autre approche sérielle, elle a publié en 2010 Same same but different, récit d’un voyage de 14 mois autour du monde à la rencontre de 81 femmes du même âge. L’exposition photos éponyme a fait le tour de France. Le projet Qui a tué Jacques Prévert ? a quant à lui été exposé à la Bibliothèque Nationale de France et à la MEP de Lille en 2014, dans le cadre de la Bourse du talent reportage.

Sandra Reinflet poursuit cet été sa série « VoiE/X » en Papouasie avant d’aller en Iran, au Groenland, en Haiti et au Turkmenistan. Elle cherche actuellement des partenaires pour ce projet.

Détails et digressions sur www.sandrareinflet.com

 

SMITH et Antonin Tri Hoang, lauréats de la deuxième édition du Prix Swiss Life à 4 mains

© SMITH 2016- Spectrographies, 2015, courtesy Galerie les Filles du Calvaire

© SMITH 2016- Spectrographies, 2015, courtesy Galerie les Filles du Calvaire

 

Le jury de la deuxième édition du Prix Swiss Life à 4 mains a choisi le duo constitué de la photographe SMITH (Dorothée Smith) et du musicien Antonin Tri Hoang. Ils présenteront leur création Saturnium à l’été 2017 au Palais de Tokyo, dans le cadre de l’exposition Le rêve des formes, et dans un livre disque édité chez Actes Sud.

 

 

Le rêve des formes, thème de la deuxième édition

Pour cette deuxième édition, la Fondation Swiss Life s’est associée à deux partenaires de renom, le Palais de Tokyo à Paris et l’école du Fresnoy — Studio national des arts contemporains — à Tourcoing. Le thème, Le rêve des formes, est celui de l’exposition éponyme qui sera présentée à l’été 2017 au Palais de Tokyo pour célébrer les 20 ans de l’école du Fresnoy. La création des lauréats y sera installée pendant toute la durée de l’exposition dont le commissariat artistique sera assuré par Alain Fleischer et Claire Moulène.

Saturnium par SMITH et Antonin Tri Hoang

Fascinés par les travaux de Marie Curie, le duo a choisir de faire de la radioactivité sa machine à rêves de formes. Ils composent alors un conte, qui repose sur la découverte imaginaire par Marie Curie d’un nouvel élément chimique radioactif qu’ils baptisent « Saturnium », en référence au dieu du temps, et de la figure mélancolique. Une substance capable de modifier l’espace-temps, et que la célèbre scientifique aurait choisi de ne jamais révéler…
La proposition artistique du duo imagine la rencontre entre notre monde, et celui du Saturnium.
« La somme de la poésie, de la puissance, de la révolution, de la menace, de la force que contient ce phénomène au cours duquel des noyaux atomiques instables se désintègrent spontanément, émettant un rayonnement capable de transmuter la matière, s’est imposée aux lauréats comme le point d’approche idéal de la thématique proposée pour ce concours.»

Leur conte permettra de penser, de travailler, d’explorer, en images et en musiques, la possibilité de la catastrophe, l’apocalypse nucléaire, le changement d’époque, l’avènement d’une fin de l’histoire comme structurant le sens, la pensée poétique, onirique, de la forme des prémices d’un nouveau monde auquel il est permis de rêver.

ARTISTPORTRAIT© SMITH 2016

ARTISTPORTRAIT© SMITH 2016

         

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« Nous souhaitons créer une œuvre capable de traverser, de transformer le spectateur à travers des mutations rêvées de la matière, du temps, de l’espace, des images et des sons. En interrogeant tacitement l’héritage de catastrophes telles que Tchernobyl ou Fukushima dans la philosophie et la création contemporaine, notre anthropocène et notre rapport à notre présent, notre passé et notre futur, nous espérons, à travers ce Saturnium fait de rêves de nouvelles formes, faire naître chez nos spectateurs un étonnement, sinon un émerveillement, un éveil, afin que ce projet fasse œuvre et sens face à ce qui nous dépasse », commentent les lauréats. « Ainsi, un nouveau monde possible est en train de naître sous nos pieds, et le projet proposera au spectateur d’entrer en contact avec lui. »

Les lauréats disposent de près d’un an pour croiser leurs points de vue et réaliser, à 4 mains, une œuvre artistique unique : une installation, une création musicale de 40 à 50 minutes et une série de 30 photographies.

Le principe du Prix Swiss Life à 4 mains

À l’issue du processus créatif, la Fondation assurera la promotion de l’œuvre avec :
– un livre disque aux éditions Actes Sud, collection « Images de musique » ;
– une présentation au Palais de Tokyo à Paris pendant l’été 2017 à l’occasion de l’exposition
– une exposition des photographies dans les locaux de Swiss Life Banque Privée, place Vendôme

Le Prix Swiss Life à 4 mains est une initiative artistique développée par la Fondation Swiss Life depuis 2014. Destiné à révéler des artistes encore peu connus, le Prix invite, tous les deux ans, un compositeur et un photographe à imaginer une création croisée pour un projet original commun.

Anne-Marie Lasry-Weiller, directrice de la Fondation Swiss Life, explique : « Depuis sa création il y a sept ans, la Fondation Swiss Life soutient activement la création artistique en encourageant de jeunes artistes et favorise la rencontre entre des univers. Pour le Prix Swiss Life à 4 mains, nous avons voulu créer un dialogue inédit entre musique et photographie, deux engagements de la Fondation Swiss Life. »

Neuf experts 1 en photographie et musique nommés par la Fondation Swiss Life ont parrainé des candidats dans leur domaine. Ceux-ci ont formé leurs duos et ont proposé leur projet commun.
Après présélection, quatre duos ont défendu leurs projets devant un jury de professionnels du monde de la culture.

La première édition, révélée en 2015, a permis au duo constitué du photographe Julien Taylor et du compositeur Arthur Lavandier de créer Bobba, un opéra de chambre inspiré de l’exposition Chagall et la musique, présentée à la Cité de la musique et au musée La Piscine.
https://www.facebook.com/Prix.Swiss.Life.4mains/

Contacts

annemarielasry@swisslife.fr
anne.pizet@swisslife.fr
c.magné@actes-sud.fr

l’image par l’image conseille la Fondation Swiss Life