C’est au BAL, impasse de la Défense à Paris que se dévoile la première exposition monographique de Noémie Goudal en France, quelques années après sa distinction comme lauréate du Prix HSBC pour la photographie.
Plusieurs séries se côtoient à cote de pièces inédites spécifiquement produites pour l’espace.
La jeune artiste, née en 1984 à Paris est diplômée du Royal College of Art en master de photographie, a participé à de nombreuses expositions de groupe et a été récompensée par des prix prestigieux.
Elle nous fait entrer dans un univers énigmatique, celui de ces images fabriquées de toutes pièces sans aucun recours à Photoshop ou à tout autre instrument de retouche. Ce qui l’intéresse c’est l’ambiguité et le trouble qu’elle procure sur notre perception : celle de ces immenses bâtiments intégrés dans des espaces totalement vides ou installés sur des étendues d’eau le temps d’une prise de vue.
Face à de très grandes constructions posées sur la mer, comme échoués ou détruits, elle nous installe en contemplation, entre fiction et réalité.
Le regard attentif du spectateur perçoit la trace des artifices, fissures dans le papier, fils, scotch, qu’elle laisse volontairement apparaître pour nous aider à comprendre la construction en 2 D du dispositif installé de manière éphémère le temps de la prise de vue : ces montages de papier contrecollés sur carton et posées sur chassis, mesurant parfois 4 mètres de haut.
Plusieurs séries s’offrent ainsi à notre regard :
In Search of the First Line nous installe au cœur d’ édifices anciens, abbayes, cloîtres. Mêlés par un dispositif visuel au béton des ruines industrielles, ils évoquent des décors de théâtre italien de la Renaissance.
Dans Les Observatoires, des images de bâtiments sont mis en scène pour donner l’illusion d’observatoires monumentaux semblant posés sur l’eau ; imprimés à l’échelle humaine sur de multiples feuilles de papier, ils sont ensuite collés sur une légère structure de bois avant de se refléter dans le miroir de l’eau transportés et installés le temps de la prise de vue.
L’exposition est proposée par Diane Dufour avec la participation de la Galerie Les filles du calvaire, Paris et de la Galerie Edel Assanti, Londres ; la réalisation d’une partie des tirages est réalisée pat le laboratoire Picto.
CINQUIEME CORPS jusqu’au 8 mai au BAL
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